Au Burkina Faso, l'élection du prochain président de la fédération de football est prévue le 31 août, mais déjà, des tensions surgissent autour du processus. Deux candidats sont provisoirement en lice : le colonel major à la retraite Oumarou Sawadogo, et l'ex international Jonathan Pitroipa. Une troisième candidature a été invalidée, celle d'Ali Guissou, colonel des douanes, par ailleurs président du club l'AS Douanes.
Le rejet de la candidature d'Ali Guissou n'est pas du goût de ses partisans qui dénoncent des pressions afin de laisser le champ libre au colonel major Oumarou Sawadogo, considéré comme le candidat de l'armée. « La liste conduite par M. Guissou Ali a été déclarée irrecevable parce qu'incomplète. Un candidat de cette liste est venu, par correspondance, acter le retrait de sa candidature », a expliqué Issac Domba, rapporteur de la commission électorale.
Pourtant, cette liste avait été réceptionnée et enregistrée par la même commission. Le douanier Ali Guissou affirme que « rien n'est perdu » et promet une « bataille judiciaire » car, selon lui, il s'agit d'une liste provisoire.
Depuis cette déclaration, plusieurs soutiens du président de la section football de l'AS Douanes disent subir « des pressions et harcèlements ». Plusieurs d'entre eux ont même été enlevés, selon le coordinateur national de la candidature d'Ali Guissou. Il s'agit de Bourama Sawadogo, responsable à l'organisation de l'AS Douane, Jean-Paul Monè, membre du bureau exécutif des Léopards de Saint-Camille et Hassan Yanogo, dit Alex Ferguson, un proche collaborateur d'Ali Guissou.
Dans un communiqué, le mouvement Sens a qualifié ces enlèvements de méthodes « rétrogrades et indignes ». Il exhorte les acteurs du football à s'unir afin de barrer la route à toutes formes « d'immixtions nocives » à l'indépendance de la fédération burkinabè de football.
