Ndeye Bineta Diongue (épée individuelle) a commis trois erreurs qui ont débouché sur sa défaite (15-14) et son élimination devant l'Égyptienne Aya Hussein au Grand Palais de Paris ce samedi 27 juillet. Son entraineur Dianel Lavavasseur liste ces trois erreurs.
(PARIS -France) - «Cet adversaire (Aya Hussein, Ndlr) était largement à sa portée. Je voulais qu'elle gagne ce match à tout prix pour rencontrer la numéro un mondial. Sauf qu'elle a fait quelques erreurs de remise, des attaques qui ne touchent pas, elle laisse tomber la main, en retard sur la remise. Ces trois petites erreurs ont coûté chères», a déclaré Dianel Lavavasseur, coach de Ndeye Bineta Diongue.
Et d'ajouter, «elle a été menée 14-12, mais elle s'est bien concentrée, elle n'a pas lâché, elle est bien restée sur la main. Elle a été méritante à 14 partout, mais par la suite elle fait une grave erreur. Elle rate l'attaque et elle ne remise pas, l'adversaire en a profité».
Terminus, Ndeye Bineta Diongue laisse tomber l'épée
Par ailleurs, M. Lavavasseur a aussi annoncé que Ndeye Bineta Diongue va prendre sa retraite. «C'est sa dernière compétition. Elle a 36 ans, c'est une fille sérieuse qui a beaucoup de mérites. C'est un exemple pour la jeunesse.
Elle s'est qualifiée pour les Jeux (Paris2024, Ndlr). J'aurais aimé qu'elle passe ce tour là pour pouvoir rencontrer la numéro un mondial, mais voilà ! Ca fait 10 ans que je l'ai, elle a du mérite.
Je l'ai pris j'ai cru en elle, j'ai réussi quatre ans après la qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo. Après elle s'est requalifiée pour Paris 2024. Par ailleurs, il faut savoir qu'elle n'a pas toujours les moyens de faire les grandes compétitions parce que ça coute cher. C'est dur pour elle financièrement. C'est ça qui manque.
Si elle avait pu faire beaucoup de compétitions sur la saison, les dernières années, la maturité, l'expérience se seraient beaucoup plus améliorées. Il lui manque de la compétition. Mais, elle a eu du mérite de se qualifier deux fois pour les Jeux olympiques. Ça veut dire que tout est possible pour le Sénégal avec du travail sérieux. Il faut aider les athlètes».
Le manque de moyens
« Le Sénégal pour moi, a toutes les qualités requises pour faire des athlètes de haut niveau. Le Sénégalais est foncièrement un athlète, après il faut donner les moyens d'avoir de bons entraîneurs. C'est sa dernière, c'est fini, sa carrière est terminée. Elle arrête, elle va se consacrer au métier de l'enseignement d'escrime qu'elle fait déjà pour gagner sa vie. Elle est tombée dans mes bras, à la fin, elle a craqué. Elle s'est excusée parce qu'elle n'a pas mis la dernière touche. C'est une fille qui a bon coeur ».
Son principal défaut
« Elle a ce qu'il faut, elle fait une bonne attaque, elle surprend bien, l'adversaire est tombée dans la distance, mais elle oublie de faire la remise. C'est son principal défaut. Elle ne touche pas, elle revient et l'autre en a profité. C'est le sport, c'est dommage pour elle cette fin de carrière. Il faut vraiment parler d'elle parce qu'elle est méritante, elle a montré l'exemple pour le Sénégal ».
« Elle a 36 ans, elle a mal de partout, ce n'est pas facile, donc c'est bien. Elle a fait deux Jeux. Elle aurait pu faire beaucoup mieux, mais c'est comme ça. Elle a fait 10 ans de haut niveau. Quand je l'ai prise elle n'était pas du haut niveau. Ça veut dire que si elle avait fait du haut niveau un peu plus tôt, ce n'est pas cette place qu'elle aurait occupé».