Sénégal: Mouhamed Ibrahima Youssoupha Gueye, entraineur de Ibrahima Diaw - «La différence s'est faite, sur le plan technique»

29 Juillet 2024

brahima Diaw a gagné en maturité. Il a use de son expérience aux JO de Tokyo2020, sa première olympiade ou il a été éliminé au premier tour pour s'imposer de fort belle manière ce samedi 27 juillet, a l'Arena Paris Sud 4, devant le Népalais Santoo Shrestha (4-0). C'est la conviction de son coach Mouhamed Ibrahima Youssoupha Gueye, selon qui, «la différence s'est faite sur le plan technique». Ce lundi 28 juillet, le natif de Créteil va affronter le Hongkongais Chun Ting Wong (32 ans) pour le compte des 32emes de finale, a l'Arena Paris Sud .

Après une élimination au 1er tour à Tokyo en 2020, Ibrahima s'est qualifié au 2e à Paris2024. Comment s'en est-il pris ?

Les premiers Jeux, ce n'est pas toujours évident ! Il y a beaucoup de pression et il faut réussir à gérer le stress. Et là (Paris2024), il est en pleine maturité, il a bien préparé la compétition ; en plus, il évolue à domicile parce qu'il est né à Créteil, pas loin d'ici. C'est la maturité tout simplement ! Cela fait qu'il a plus d'expérience, qu'il a plus mûri.

Soyez plus explicite. Comment a-t-il fait pour battre son adversaire 4-0 ?

Sur le match, la différence s'est faite surtout, sur le plan technique. Techniquement, Ibrahima est lus complet que son adversaire. Au début du match, il y a un peu de stress et un peu de tension ; c'est pourquoi l'adversaire a pris un peu l'avantage au début. Mais une fois que le stress redescend, tout redevient normal, il trouve les solutions tactiques, modifie deux à trois choses et gène l'adversaire qui était bon dans le revers.

Après, il a fait des variations de profondeur et de placement ; ce qui a gêné son adversaire qui n'a pas su gérer la pression. Dès que l'intensité est montée, il n'a pas tenu mentalement. La différence est là : savoir jouer avec le stress.

Comment entrevoyez-vous la suite de la compétition surtout ce lundi face au Hongkongais ?

Son adversaire de lundi, le Hongkongais est un très bon joueur. Ibrahima a perdu le dernier match qu'ils ont joué par 4 à 2. Là, j'ai contacté une analyste de match, celle qui travaille avec la Fédération française. Je préfère payer une prestation d'analyse qui me fait gagner du temps et après, j'y travaille dessus. Ce qui nous permet de travailler la stratégie du prochain match.

Après la récente brouille avec Ibrahima Diaw, les choses semblent redevenir normales. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Pour moi, l'équation est simple : je sers mon pays. Là, c'est Ibrahima Diaw qui joue et je vois un Sénégalais ; après, le côté humain, c'est à part. C'est comme si on allait à la guerre ensemble ! Et quand on va à la guerre, on n'a pas besoin de s'aimer, même si c'est mieux. Mais, on se protège mutuellement.

J'ai la maturité pour ne pas être dans l'émotionnel. J'ai tout fait pour lui ; peut-être qu'il ne m'enverra pas un verre à la fin. Mais je ferai tout pour lui.

Vous déclarez que vous allez payer une analyste alors qu'il estimait que vous n'avez rien fait pour lui ...

Je mets cela sur le compte de la jeunesse, il ne faut pas l'accabler. Il y a aussi des choses, une certaine réalité qu'il ne comprend pas sur le Sénégal et sur le fonctionnement de nos fédérations. 90% de ce que je fais, c'est du bénévolat ! Qui va venir au Sénégal faire du bénévolat pour la Fédération ?

Je suis le premier qualifié aux Jeux olympiques (Athènes 2004), quart de finaliste aux Jeux africains, premier médaillé continental, médaillé de bronze aux Championnats d'Afrique à Dakar. J'ai ma capacité, mon expérience ; mais on ne se connait pas beaucoup. C'est ça le souci ! J'ai arrêté, j'ai pris ma retraite il y a quelques années. Et c'est un manque de connaissance.

Ma fédération me connait et donc, ils ont une totale confiance en moi. J'ai la maturité pour ne pas aller au conflit, au clash. On est très pragmatique : il y a des règles qu'il faut respecter. Je fais tout mon possible pour l'accompagner. Pour le prochain match, j'engage une analyste professionnelle qui va me faire un rapport que je vais lui envoyer. Il me donne son avis et on en discute ensemble. Et dans la transparence parce que tout ce que je fais est transmis à mes supérieurs. Et après, c'est Dieu qui décide.

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