Dans le cadre de la mise en oeuvre de son Plan stratégique 2020-2025, et notamment l'Axe 3 portant « Promotion de la culture de la paix par l'approche éducative et la valorisation des ressources endogènes, du patrimoine culturel et le renforcement de la résilience », Timbuktu Institute-African Center for Peace Studies, poursuit l'initiative «Résiliences aux frontières», lancée avec la Fondation Konrad Adenauer, il y a maintenant quelques années.
Dans le sillage, des sessions de dialogues sur le thème "Construire et renforcer la résilience dans un environnement régional instable : quels rôle et place pour les jeunes et les femmes ?" se tiendront les 30 juillet, 1er et 3 août, respectivement à Saint-Louis, Matam et Tambacounda.
L'approche à dominante sécuritaire et les vulnérabilités dans les zones frontalières sont très souvent mises en avant au détriment d'interactions, rarement captées par les indicateurs classiques, les recherches et études sur le terrain.
Et pour cause ! Le Projet « Habiter, la frontière : défis ou opportunités », initié par le Timbuktu Institute avec le soutien de la Fondation Konrad Adenauer, a permis, grâce aux échanges avec des jeunes de découvrir, selon Bakary Sambe, que « certaines zones bénéficiant de très peu d'initiatives de développement, débordent de potentiels surtout en termes de construction et de renforcement de la résilience aux conflits et à l'extrémisme violent ».
Les discussions et recommandations ont ainsi fait ressortir une forte demande en termes de capacitation et de promotion du leadership juvénile et féminin pour, ainsi, impulser une dynamique d'engagement en matière de cohésion sociale et de prévention des conflits surtout dans ces zones très stratégiques de certains pays pour la sécurité et la stabilité.
D'autant plus que ces dernières sont souvent convoitées par des groupes extrémistes à partir de pays partageant un continuum historico-culturel avec les espaces frontaliers du Sénégal. Fort de cet enseignement, et dans le cadre l'Axe 3 de son Plan stratégique 2020-2025 portant « Promotion de la culture de la paix par l'approche éducative et la valorisation des ressources endogènes, du patrimoine culturel et le renforcement de la résilience », le Timbuktu Institute -African Center For Peace Studies- poursuit l'initiative « Résilience aux frontières » avec un choix porté à titre de pilotes sur Saint-Louis, Matam et Tambacounda.
En effet, ces zones frontalières connues pour leur sensibilité doivent être privilégiées, selon Timbuktu Institute, dans les initiatives de consolidation de la paix et de renforcement de la résilience dans le cadre d'une approche préventive et de capitalisation sur les leviers endogènes de résilience.
Des sessions de dialogues seront organisées dans ces régions-pilotes qui commenceront d'abord par les interventions du Directeur régional du Timbuktu Institute et du Représentant de la Fondation Konrad Adenauer. Après l'ouverture officielle par le Gouverneur de la région ou son représentant, place serait faite à la Session inaugurale sur la « Situation sécuritaire régionale et les enjeux du renforcement de la résilience communautaire :
Rôles complémentaires Etat/populations locales », par Dr. Bakary Sambe. Il est également prévu diverses présentations sur des thématiques comme « Femmes et conflits, quelles places de la femme dans la culture sénégalaise » ou encore « Jeunes et radicalisation dans les zones frontalières : risques et facteurs de résilience », présentées par Adji Awa Samb, Mbassa Thioune et Ken Akpo.
Les perceptions du conflit et des rapports entre les Forces de Défense et de Sécurité et les populations seront aussi largement discutées lors des travaux de groupe, dont les recommandations stratégiques formulées seront restituées avant le bilan et la clôture de la Session. Ces recommandations seront partagées avec les autorités nationales dans le cadre de la contribution à l'élaboration et à l'amélioration des cadres d'action adoptés par l'État du Sénégal et ses partenaires.