Tunisie: Démarrage du dépôt des candidatures a l'élection présidentielle du 6 octobre - La course est lancée

30 Juillet 2024

Le processus électoral pour la prochaine élection présidentielle entre dans sa dernière ligne droite avec le démarrage, hier, du dépôt des candidatures au siège de l'Instance supérieure indépendante des élections (Isie) à Tunis.

En effet, l'Instance électorale a commencé à recevoir, hier lundi 29 juillet, dans son siège central, les dossiers de candidature à l'élection présidentielle. Un espace exclusif a été réservé à la vérification du nombre de parrainages, avant que ces derniers ne complètent le reste des procédures dans les différents autres bureaux. L'Instance a, également, mis en place un centre spécial dédié aux médias, pour les accréditations et tout ce qui a trait à la couverture médiatique. C'est Fathi Ben Khemais Krimi, travailleur journalier de 59 ans, qui a ouvert le bal en déposant son dossier auprès de l'Isie, un dossier qui doit être complété par la suite pour officialiser sa candidature.

Le président de l'Instance supérieure indépendante des élections, Farouk Bouasker, a déclaré à cet effet que la période de réception des dossiers de candidature à la présidence se poursuivra jusqu'au 6 août 2024, de 8h00 à 18h00 sans interruption. Une étape qui sera suivie par la période d'examen des dossiers les 7, 8, 9 et 10 août prochain. Le 11 août, le Conseil de l'Instance examinera les dossiers et annoncera officiellement la liste des candidats présélectionnés, marquant une étape décisive dans le processus électoral avec l'identification des candidats retenus, le passage à la phase des recours potentiels et l'entrée en campagne électorale. «Les candidats ont le droit de compléter tout document manquant jusqu'au 6 août à 18h00.

%

Les rectifications durant la période d'examen des dossiers se limitent uniquement aux questions liées aux parrainages. Le cas échéant, le candidat sera invité par écrit à corriger ces questions dans un délai de 48 heures pour compléter son dossier», a-t-il expliqué dans des déclarations médiatiques.

Une forte participation ?

Bien que le nombre exact de candidatures attendues reste incertain, les observateurs politiques prévoient une participation importante. Parmi les figures politiques ayant exprimé leur intention de se présenter, on compte des représentants de partis établis ainsi que des candidats indépendants. Autant rappeler que jusqu'à la rédaction de ces lignes, une centaine de candidats potentiels ont retiré le formulaire relatif au recueil des parrainages selon les données de l'instance électorale.

Au pouvoir depuis 2019, le Président de la République, Kaïs Saïed, a annoncé, il y a quelques jours, qu'il briguerait un nouveau mandat lors de l'élection présidentielle qui doit se tenir le 6 octobre, selon une vidéo diffusée par la présidence de la République. Rappelons dans ce sens que les conditions pour être candidat sont très claires : il faut obtenir soit le parrainage de dix députés de l'Assemblée des représentants du peuple, ou autant de membres du Conseil national des régions et districts, ou alors de 40 présidents de collectivités locales, ou bien de 10.000 électeurs inscrits dans 10 circonscriptions.

Les postulants doivent être de nationalité tunisienne sans double nationalité, de parents et grands-parents tunisiens sans discontinuité, de religion musulmane et âgé d'au moins 40 ans. Ils doivent produire un casier judiciaire vierge et ne pas avoir été condamnés à une peine de prison. Rappelons également qu'un certain nombre de personnalités et de militants politiques ou encore des artistes ont annoncé leur intention de se présenter à la présidentielle.

La période électorale pour l'élection présidentielle a débuté, dimanche 14 juillet 2024, et se poursuivra jusqu'à l'annonce des résultats définitifs des élections. L'Isie avait mis en garde contre la diffusion et la publication des résultats des sondages d'opinion ayant un rapport direct ou indirect avec les élections, les études et les commentaires de la presse à leur sujet à travers les différents médias (articles 70 et 156 de la loi électorale), et l'interdiction d'attribuer un numéro de téléphone gratuit dans les médias ou un centre d'appels à un candidat ou à un parti (articles 58 et 152 de la loi électorale).

Cette présidentielle marquera un moment fort dans la vie politique et démocratique tunisienne et confrontera des candidats et des programmes électoraux, notamment d'ordre économique et social. La prochaine campagne électorale, tant attendue, permettra, dans ce sens, aux électeurs de mieux comprendre les positions et les programmes des candidats.

Les débats, les discours, les publicités et les rencontres avec les électeurs sont des moyens pour les candidats d'expliquer leurs idées et leurs politiques. En présentant leurs programmes et en participant à des débats, les candidats sont tenus de rendre compte de leurs actions passées et de leurs promesses futures. Cela aide à renforcer la transparence et la responsabilisation des dirigeants; le rôle des médias est donc crucial.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.