Un passage au vert de plus en plus uniformisé. La Stratégie nationale de la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est désormais en place. Elle a été validée, vendredi, lors d'un atelier par les responsables des secteurs publics et privés, ainsi que la société civile. La prochaine étape consistera à officialiser cette stratégie auprès du conseil du gouvernement.
« Nous procédons actuellement aux dernières mises à jour suivant les recommandations des parties prenantes. Après cela, la Stratégie nationale RSE sera soumise au conseil du gouvernement », indique le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD).
Il s'agit d'un nouveau palier franchi par les parties prenantes du tissu économique, dont les attentes ont été plus qu'évidentes depuis ces dernières années. Les entreprises sont de plus en plus favorables à cette démarche. Des chiffres du MEDD indiquent que « 82% des entreprises se sont avérées favorables à l'application d'une politique RSE au sein de leur société ». Des consultations ont d'ailleurs été entreprises lors de l'élaboration de cette stratégie RSE.
Selon les explications du MEDD, la Stratégie nationale RSE vise à intégrer cette bonne pratique au sein des entreprises, pour qu'elles en fassent une alliée de choix dans le développement de leurs activités. « La SNRSE a pour ambition d'ériger la responsabilité sociétale des entreprises en tant qu'outil de compétitivité et en tant qu'image durable, en favorisant la contribution des entreprises à la préservation des ressources naturelles tout en créant une valeur ajoutée pour les communautés et pour le pays », fait-on savoir.
Toutefois, cette démarche n'est pas encore obligatoire. Il s'agit en fait de la ligne directrice qui va désormais conduire l'exécution de cette pratique durable par les entreprises locales, surtout celles du secteur privé. Selon un rapport récent sur les droits de l'enfant publié par l'Unicef, 60% des entreprises allouent un budget pour la RSE. « 60% des entreprises à Madagascar allouent un budget pour la RSE qui varie de 12 millions à plus de 200 millions d'ariary.
La RSE priorise quatre principaux secteurs sociaux, essentiels pour le bien-être et l'épanouissement de l'enfant, notamment l'éducation, la santé, l'eau, l'assainissement et l'hygiène, la nutrition », a indiqué cette étude sur les impacts du secteur privé sur les droits de l'enfant à Madagascar.
Les entreprises commencent progressivement à s'intéresser à la démarche RSE, une initiative qui vise à contribuer au développement durable par le biais de la préservation de l'environnement. Bien qu'assez récent, les entreprises qui appliquent le concept se voient avantagées en termes d'augmentation de la productivité, de relations entre les travailleurs et salariés, en plus des relations avec les communautés touchées par les activités directes de l'entreprise.