Cameroun: Shanda Tonme - Le temps des clarifications au sujet d'Adolphe Moudiki

30 Juillet 2024
opinion

Si nous perdons le sens du respect des anciens et des patriarches de tout statut, alors nous perdrons inéluctablement tout ce qui humainement et matériellement, consacre notre identité et notre âme, de même que l'ensemble des valeurs qui fondent notre société.

Les tentatives d'humiliation et d'injure à l'endroit du Patriarche Adolphe MOUDIKI, Directeur général de la Société nationale des Hydrocarbures, gestionnaire efficace, très strict, discret, brillant, loyal et intègre aux compétences multidimensionnelles, devraient nous interpeller profondément et surtout honnêtement.

La question dans ce qui s'est passé depuis une semaine, n'est pas de prendre position par rapport à des compatriotes, hauts responsables ou agents ordinaires au service de l'Etat et de la République, la question c'est de savoir si finalement, il nous reste encore, individuellement et collectivement assez de discernement, de courage et d'honnêteté, pour nous engager à défendre la vérité, à lutter pour la justice, à préserver un sentiment élémentaire d'appartenance à une même nation ?

Ceux qui ont pris la responsabilité, par extrême légèreté, par cupidité, par complaisance personnelle ou par ignorance, de brocarder les murs des réseaux sociaux de toutes sortes d'insanités, de diffamations et de profanations à l'endroit de notre compatriote Adolphe Moudiki, n'ont pas seulement commis un crime ignoble, ils ont contribué à donner une très mauvaise image de notre pays et de notre système de gouvernance.

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Ces individus sans foi ni loi, lâches autant qu'étourdis et exécrables mesurent à peine la dangerosité de leurs actes. Avoir attendu que l'avion du Chef de l'Etat décolle pour verser dans ces travers est déjà annonciateur de quelques méthodes, mais affoler en plus le pays sur une prétendue vacance du pouvoir ou sur des coups d'Etat imaginaires, frise la provocation et pire la trahison.

Nous avons tous un jugement, mais si jamais tous nous savions combien Paul Biya est attaché au principe de la reconnaissance, de la loyauté, de la serviabilité et de l'amitié dont il est lui-même l'exemple du bénéficiaire et méritant historique, nous ne nous hasarderions pas à manquer de respect à Adolphe Moudiki. Il ne faut pas seulement vouloir, il faut encore pouvoir, soutient le patriarche.

L'œuvre et le bilan d'ensemble du DG de la SNH sont éloquents et impressionnants, par-delà et au-delà de toutes les considérations subjectives et objectives. Saluons le grand homme, et attendons patiemment, que le maître de l'horloge national qui l'y a placé, en décide vraiment autrement. Et lorsque ce sera fait, il s'en ira couvert de félicités, d'applaudissements et de respect, dans la simplicité comme au premier jour.

Aucune tentation ni aucune distraction ne devrait être exhibée, jusqu'à créer l'ambiance délétère et haineuse à laquelle nous assistons. Les mercenaires de tous les bords, en travaillant l'argent de leur pitance, devraient faire plus qu'attention. Le destin des nations peut parfois connaître des accélérations qui échappent au bon sens, à la compréhension immédiate comme à toutes les planifications, calculs, stratégies et vérités abjectes.

Il y a bien un Chef d'Etat et non plusieurs, nantis des pouvoirs et prérogatives constitutionnels tout à fait discrétionnaires. La tentation de faire à sa place ou de jurer à sa place, arguant de tout et de rien, constitue un risque suicidaire. Daignons réitérer pour nos enfants, nos amis et pour nous-mêmes, le sens du respect des patriarches de tous les statuts et éviter d'inutiles intrigues, inquisitions, invectives et égarement. C'est une clarification qui s'impose.

Les images de Polycarpe Abbah Abbah et d'Urbain Olenguena, couchés à même le sol dans une pièce obscure de la direction de la police judiciaire, hanteront nos esprits pour longtemps. Comparaison n'est certes pas raison, mais plus jamais ça.

Et parce que le pouvoir de la parole est sublimé lorsqu'il se manifeste pour la bonne cause, il faut pour tous ceux qui ont de la voix, de la constance et de la consistance, être toujours disposés à intervenir pour opérer des clarifications, et diligenter le dialogue, l'enseignement, le renseignement, le pardon et en réalité le rassemblement, dans l'intérêt de la nation. C'est un devoir noble.

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