Le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) fait face à des tensions internes grandissantes à l'approche de l'élection présidentielle de 2025. Des cadres du parti au pouvoir soulèvent des questions cruciales concernant la succession de Paul Biya et l'équilibre régional au sein du RDPC.
Après 40 ans de présidence du parti par Paul Biya, issu de la communauté Beti, certains militants appellent à un changement. Ils estiment qu'un candidat d'une autre région devrait prendre la tête du parti pour maintenir l'unité et éviter son éclatement.
La récente apparition du président Biya aux Jeux Olympiques de Paris 2024 a ravivé les inquiétudes sur sa capacité à briguer un nouveau mandat à 93 ans. Les partisans d'un renouvellement craignent que la présentation d'un candidat Beti ou de Paul Biya lui-même ne mène à la défaite du RDPC en 2025.
Le tribalisme et les ambitions personnelles au sein du parti compliquent ce débat crucial. Certains militants dénoncent l'étouffement de cette discussion par les hauts cadres, mettant en péril l'avenir du RDPC face à une opposition qui se structure, notamment autour de Maurice Kamto.
Cette crise interne révèle les défis auxquels le parti au pouvoir est confronté pour assurer sa pérennité et son unité face aux enjeux politiques et démographiques du Cameroun moderne.