Madagascar: Antsiranana - Afflux de patients au port

Depuis samedi, une longue file d'attente de plusieurs heures de patients s'est formée chaque jour à l'entrée du port. De nombreuses personnes espèrent être choisies pour monter à bord du navire-hôpital chinois Arche de la Paix afin de bénéficier de soins médicaux gratuits.

Cette visite est un événement extraordinaire en raison du nombre de personnes qui ont souhaité bénéficier des soins de cet hôpital flottant de l'armée chinoise.

Des patients installent des chaises et des blocs de pierres le long du chemin qui mène à la capitainerie pour attendre leur tour. Une partie d'eux porte des lunettes, des chapeaux, des parapluies pour se protéger du soleil. De longues heures d'attente sont ainsi nécessaires pour pouvoir bénéficier des consultations des médecins et infirmiers chinois.

Rappelons que cet hôpital flottant est arrivé vendredi dernier et repart le 02 août. Au cours de ces six jours, les médecins et infirmiers chinois proposent des consultations à l'intérieur du navire et une équipe mobile se rend aux Centres de santé de base des communes rurales (CSB2), proches de la capitale du Nord et à Ambilobe.

Selon les explications, les consultations consistent en bilans de santé générale, sans cibler une maladie. De ce fait, l'intervention est destinée à tous et implique un nombre important de personnes compte tenu du temps imparti.

Confusion

Il y a des maladies qui se soignent à bord, mais il y a aussi celles qui nécessitent un traitement continu. Elles doivent donc être poursuivies dans d'autres hôpitaux locaux après le départ du bateau.

L'Arche de la Paix accueille six cents patients par jour, trois cents le matin et trois cents l'après-midi. Mais il y a bien plus que cela. Au début, il y avait un peu de désordre dans la sélection des personnes à soigner car les inscriptions se faisaient dans deux endroits différents, à savoir l'Hôpital Militaire et le dispensaire Tanambao. En outre, une organisation est mise en place devant le portail de l'APMF pour inscrire d'autres personnes. Ce qui a semé une confusion.

En général, ceux qui ont reçu un traitement sont satisfaits. Une mère qui a subi une opération de la cataracte a retrouvé la vue, suite à une opération faite sur son oeil gauche. La guérison a rendu sa famille heureuse. Cependant, elle a exprimé sa tristesse car lorsque ce navire quittera Antsiranana, elle risque de dépenser beaucoup d'argent pour soigner son autre oeil.

« L'organisation des consultations est difficile à mettre en place et cela se traduit par une longue attente pour les patients, et certaines personnes ne pourront d'ailleurs, malgré cela, rencontrer les professionnels de santé chinois », avance Jean Marie, un personnel de la santé malgache. Cette longue file d'attente montre que de nombreuses personnes n'ont pas la possibilité de se soigner elles-mêmes en raison du coût élevé du traitement à l'heure actuelle, et profitent donc de toutes les opportunités disponibles.

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