Madagascar: JUDO JO - Laura Rasoanaivo-Razafy - « Les J.O c'est du haut niveau »

interview

La judokate Laura Aina Rasoanaivo-Razafy, dans la catégorie -70 kg, sera la troisième Malgache à entrer en lice aux JO de Paris 2024. Elle combattra la Britannique Katie-Jemima Yeats-Brown.

Quel est votre objectif principal pour votre première participation aux JO ?

Le processus pour pouvoir participer aux JO est déjà très difficile. Aux JO, je ne vais plus mettre trop de pression comme les judokas des autres pays qui ont des obligations de résultats. Pour Madagascar, la vraie qualification est déjà très compliquée. Être qualifiée est donc déjà un objectif, et je n'ai pas d'objectif précis. J'essaie de gérer mon stress, c'est déjà un obstacle pour ma première participation comparée à ceux qui participent pour la troisième ou quatrième fois. Je réitère, je veux juste m'amuser.

Êtes-vous satisfaite de votre préparation, est-ce suffisant ?

Les gens pensent que je me suis bien préparée. Personnellement, je pense que je n'en ai pas fait assez. J'ai raté plusieurs stages en Europe, programmés deux mois avant les JO, et j'en suis triste de n'avoir pu en bénéficier. J'ai dû poursuivre ma préparation à Madagascar avec un homme comme sparring. J'étais souvent blessée ou épuisée après chaque séance. J'ai bien aimé le stage en Belgique, mais nous ne devrions plus effectuer d'entraînement intense à la veille des jeux. J'y ai juste essayé de me déstresser dans ma bulle et de me concentrer de plus en plus sur la compétition.

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Les Malgaches posent leur espoir sur vous, qu'en pensez-vous ?

Les gens aiment bien mettre la pression sur nous, avec des obligations de résultats et tout, alors qu'aucun d'entre eux n'a vécu ce que j'ai enduré. Défaite ou victoire, ils vont toujours critiquer. Ils aiment dire « alefa » Laura, ramène-nous la médaille d'or. Personnellement, les JO, c'est du haut niveau et cela ne se passera pas si facilement.

Comment vous préparez le combat de demain ?

On est à la veille de la compétition. Je poursuis mon entraînement habituel, en essayant de préparer la compétition comme il faut. Ce n'est plus le moment de travailler intensivement ; j'essaie de me concentrer sur la compétition, garder la forme physique et accentuer le rythme cardiaque. Depuis mon arrivée ici, je prends le petit déjeuner à 9h, prépare mon sac pour l'entraînement, me déstresse et entre petit à petit dans la bulle de compétition, en me relaxant. J'essaie de m'informer sur mes adversaires, j'ai déjà fait la première.

Je visualise des combats. J'essaie d'éviter le stress causé par les autres et de me concentrer de plus en plus sur la compétition, en travaillant les consignes de mon coach, qui ne sera pas présent à mon combat.

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