Ile Maurice: Douloureuses révélations de Raviraj Biefun sur sa défunte soeur

Raviraj Biefun, frère aîné de la magistrate Varsha Biefun-Doorga, décédée à la suite d'une chirurgie plastique, avait prévu de venir en vacances à Maurice avec sa famille en août. Il a dû avancer son voyage pour assister aux funérailles de sa sœur, et soutenir les fils de celle-ci et sa mère.

Raviraj Biefun, qui vit en Angleterre, tenait à être présent pour dire au revoir à sa sœur et soutenir la famille qui traverse une dure épreuve. Sa sœur ne lui avait pas demandé conseil sur la liposuccion qu'elle allait subir. «Étant donné que cela fait plus de 23 ans que je suis Lead nurse au Health Care Trust en Angleterre, je ne m'étais pas prononcé sur son choix de faire cette chirurgie. Quand ma mère me l'a annoncé, je lui ai dit que Varsha était une adulte et qu'elle savait ce qu'elle faisait. Mais à aucun moment, je n'avais imaginé que cette chirurgie se passerait mal et que j'allais perdre ma sœur dans de telles circonstances», déclare-t-il.

La dernière conversation qu'il a eue avec sa sœur remonte à plusieurs semaines quand il l'a appelée pour lui demander ce qu'elle voulait qu'il lui ramène comme présents lorsqu'il viendrait en vacances en août. «Elle m'a demandé de lui ramener des épices car elle était une fine cuisinière. Tout le monde trouvait exquis les plats qu'elle mijotait, bien qu'elle n'avait jamais suivi de cours de cuisine.»

Il n'arrive pas à comprendre comment elle a pu mourir au sortir de cette liposuccion. «C'est une partie de notre histoire personnelle qui disparaît avec elle. Les souvenirs d'enfance, les disputes, les réconciliations, les secrets partagés, tout cela devient soudainement douloureux à évoquer. Nous étions proches. Nous avions nos petites querelles comme tous les frères et sœurs mais nous étions malgré tout soudés pour les besoins de la famille. Elle prenait soin de ma mère qui habite non loin de chez elle et elle l'emmenait à ses rendez-vous médicaux.»

C'est leur mère qui gardait les fils de Varsha Biefun-Doorga, âgés de 11 et 13 ans, quand ils étaient en vacances et qu'elle était au travail. Elle les récupérait en rentrant. «Elle était dévouée à son travail et à sa famille. Elle se donnait à fond pour offrir le meilleur à ses fils depuis la mort de son mari, il y a cinq ans.»

Depuis qu'elle était enfant, Varsha Biefun-Doorga rêvait d'étudier en Grande-Bretagne. «Mon père était un homme de loi. Lui et moi lui avons donné tout notre soutien afin qu'elle puisse faire ses études. Elle a passé trois à quatre ans à étudier le droit en Grande-Bretagne et pendant les vacances universitaires, elle venait passer quelques jours chez moi. Il y avait une belle complicité entre nous. Pour moi, elle faisait non seulement la fierté de la famille, mais elle était aussi une des étoiles de la petite communauté de Temple Road à Goodlands», raconte encore Raviraj Biefun, qui ajoute qu'elle participait aux fêtes culturelles et qu'elle faisait régulièrement des donations, notamment pendant la fête de Maha Sivaratree. Varsha Biefun-Doorga était aussi membre du Rotary Club. «Bien qu'elle était magistrate, elle n'a jamais eu la grosse tête. Elle était d'un abord facile et parlait à tout le monde, indistinctement.»

Par rapport à d'éventuelles poursuites pour négligence médicale éventuelle, Raviraj Biefun déclare que la famille prendra une décision à la fin de tous les rituels funéraires. La famille remercie d'ailleurs tous ceux qui ont pris part à leur malheur. «Nous voulons faire notre deuil dans le calme et en temps et lieu, nous prendrons une décision. Varsha is gone but will never be forgotten.» À noter que la police de Goodlands a référé l'affaire au Medical Council.

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