Sénégal: Hépatites - Le Pr Aminata Sall Diallo appelle à doter le programme national de davantage de moyens

Dakar — La coordonnatrice du Programme national de lutte contre les hépatites, Aminata Sall Diallo, a insisté sur l'importance de doter davantage ce programme de moyens et de "veiller" à ce que le Sénégal renforce son leadership dans le domaine de la lutte contre ces maladies.

"Il faut doter le programme de moyens afin de mieux prendre en charge les hépatites. Il faut veiller à ce que le Sénégal garde son rang en renforçant son leadership", a-t-elle plaidé.

Elle prenait part à la journée mondiale de lutte contre l'hépatite, célébrée cette année sur le thème "Il est temps d'agir".

Elle s'est appesantie sur les progrès accomplis par le Sénégal depuis le lancement du Programme national de lutte contre les hépatites en 1999.

Elle signale que la prévalence de l'hépatite B a chuté aujourd'hui à 6,3%, contre 17 % au moment du lancement du programme.

Pour l'hépatite C, la prévalence a reculé à 1,6%, contre 10 % en 2010, période où elle était localisée chez les utilisateurs des drogues injectables, ou les homosexuels.

Le Pr Diallo estime que l'on doit lutter autant contre l'hépatite B que contre l'hépatite C".

Le représentant résident de l'Organisation mondiale de la santé au Sénégal (Oms), Jean Marie Vianny Yaméogo, estime que "pour éliminer l'hépatite d'ici 2030, il faut aller là où il y a la population et la demande".

"C'est ce qu'on entend faire avec le Programme national de lutte contre l'hépatite (PNLH), et l'aider à faire connaître son expérience, ses bonnes pratiques (...)", a déclaré le chef de file des partenaires techniques et financiers du Sénégal.

Il explique que son rôle sera de mettre en place des portails "afin d'aider les autres pays à suivre l'exemple" du pays. Selon lui, "ces pays ne sont pas au même niveau d'avancée en matière de lutte contre les hépatites". Il estime que "le Sénégal a montré la voie" dans le domaine de la lutte contre les hépatites.

De manière pratique, il s'agira selon le représentant de l'OMS au Sénégal d"'appuyer le pays dans les trois composantes de ce plan de lutte contre les hépatites".

Il estime que dans le cadre de la prévention, "il faut faire en sorte qu'on puisse administrer les vaccins contre l'hépatite dès la naissance aux nouveau-nés".

"Il y a également le dépistage. Il faut aider le Sénégal à aller le plus loin possible et enfin aider le Sénégal dans les questions de prise en charge qui partent de la disponibilité du vaccin mais également de traitement. Il faut traiter les inégalités", a expliqué docteur Jean Marie Vianny Yaméogo.

Il affirme que "le Sénégal est l'un des rares pays qui a 50 ans d'expérience dans la lutte contre les hépatites".

Sous ce rapport, il mérite "d'être accompagné" par l'ensemble de la communauté internationale, notamment par les partenaires techniques et financiers.

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