Sénégal: Un organisme panafricain veut promouvoir la participation active des jeunes à la gouvernance publique

Dakar — L'Institut africain de la gouvernance (IAG) a organisé, mardi, une journée de réflexion destinée à reconnaitre le rôle des jeunes du Sénégal et de l'Afrique dans la transformation socio-économique et politique du continent.

Cette rencontre dénommée "Jotaay" a permis d'échanger sur le thème : "l'optimisation du potentiel des jeunes pour une nouvelle génération de démocratie en Afrique".

"On s'est rendu compte qu'au Sénégal, en Afrique, les jeunes n'étaient malheureusement pas très impliqués dans les processus démocratiques; aujourd'hui, nous voulons avoir l'avis des experts, des spécialistes, mais surtout des jeunes", a déclaré Maty Ndiaye Cissé, directrice des programmes à l'IAG.

Créé en 2008, l'Institut africain de la gouvernance est un centre "d'excellence" panafricain qui entend contribuer, au développement d'une réflexion "novatrice" sur les défis de la gouvernance auxquels le continent africain fait face et sur les solutions à adopter pour y répondre.

La réunion "Jotaay" s'inscrit dans l'esprit de l'Agenda 2063 de l'Union africaine et des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies.

Par sa tenue, ses initiateurs souhaitent faciliter l'implication effective des jeunes dans l'élaboration des politiques publiques, qui reste "limitée".

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"Jusqu'à présent, malgré des avancées notables, les jeunes ne jouent pas encore un rôle à la mesure de leur poids démographique et de leur immense potentiel de transformation", a indiqué la directrice des programmes de l'IAG.

L'atelier, qui a réuni des jeunes et des experts de professions diverses, est basé sur l'approche systémique.

"Grâce à cette approche, on fait comprendre aux jeunes qu'ils ont un rôle à jouer pleinement dans la société et que c'est possible grâce à l'expertise des spécialistes présents", a expliqué Mme Cissé.

Des moments de "prise de conscience" et de "co-céation"

Les rencontres "Jootay" constituent des moments de "prise de conscience et de co-création", offrant des espaces pour "la créativité", "l'inventivité" et les "innovations" des jeunes.

'Il y a beaucoup de jeunes qui sont venus. On aimerait écouter leurs préoccupations et trouver des solutions ensemble pour en avoir plus dans les processus démocratiques, avoir plus de jeunes à l'Assemblée nationale, par exemple", a souligné Maty Ndiaye Cissé.

Elle a soutenu qu'au Sénégal, il n'y a que quatre jeunes de moins de 35 ans à l'Assemblée nationale, ce qui n'est pas très représentatif de la population sénégalaise, dont 75% sont âgés de moins 35 ans.

Les recommandations issues de cet atelier seront diffusées à l'échelle continentale et internationale.

"C'est une occasion pour nous en tant que jeunes d'élargir notre carnet d'adresses et aussi d'échanger avec les experts pour affiner notre savoir-faire et pour mieux appréhender le futur", a indiqué Khadim Bamba Fall, jeune écrivain et participant à l'atelier.

D'après lui, les jeunes doivent être plus présents dans les instances de prise de décisions où certains textes les disqualifient d'avance.

"Parfois ils n'ont tout simplement pas la bonne information pour accéder à ces instances de décision ou ne sont pas assez outillés", a-t-il fait savoir, ajoutant que "c'est une opportunité pour les jeunes d'être des relais pour faire parvenir les informations qui sortiront de cette rencontre à d'autres jeunes".

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