Le ministre d'Etat, ministre de la Communication de la Culture, des Arts et du Tourisme Jean Emmanuel Ouédraogo s'est rendu, le dimanche 28 juillet 2024, à l'ambassade du Burkina à New Delhi. Une occasion pour encourager le personnel de la mission diplomatique et saluer le travail qu'il abat pour le rayonnement international du pays.
En fin de séjour à New Delhi en Inde où il a pris part à la 46e session du Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, le ministre d'Etat, ministre de la Communication de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, s'est rendu à l'ambassade du Burkina. Selon l'ambassadeur, Dr Désiré Boniface Somé, en poste depuis le 29 août 2023, cette visite dans les locaux de la mission diplomatique réjouit l'en-semble des travailleurs.
« Nous sommes honorés de recevoir le ministre d'Etat en charge de la culture. Cela, d'autant plus que la visite intervient à la suite de l'inscription de la cour royale de Tiébélé sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO », a-t-il précisé. L'Inde et le Burkina Faso entretiennent d'excellentes relations de coopération.
Le pays connait une avancée technologique, a fait savoir M. Somé, et de nombreux étudiants burkinabè sont inscrits dans les universités dans les filières comme l'intelligence artificielle, la transformation agro-alimentaire et l'ingénierie. « Sur le plan commercial les échanges commerciaux se chiffrent à plusieurs milliards F CFA chaque année. Le Burkina Faso fournit du sésame, de l'anacarde, du beurre de karité, de l'or et bien d'autres produits à l'Inde.
L'Inde vend des produits de commerce divers avec une place de choix pour les produits pharmaceutiques », a ajouté l'enseignant chercheur. Le diplomate burkinabè a profité de l'occasion pour évoquer certaines difficultés en lien avec l'effectif « limité » du personnel, le manque de consuls honoraires dans les autres Etats pour prendre en charge les problèmes des ressortissants burkinabè et un terrain pour abriter la mission diplomatique.
« Une vaste juridiction »
Le ministre d'Etat a d'abord remercié l'ambassadeur et ses collaborateurs pour les facilités durant le séjour et la mobilisation autour du dossier d'inscription de la cour royale de Tiébélé sur la liste du patrimoine mondial. Il a ensuite salué les efforts et l'esprit de sacrifice des travailleurs qui malgré leur nombre insuffisant, arrivent à s'organiser pour répondre aux attentes et sollicitations dans une juridiction aussi vaste.
En effet, cette ambassade est la plus grande juridiction qui couvre aujourd'hui dix pays dont l'Indonésie, la Thaïlande, l'Australie, le Bangladesh, la Malaisie, le Sri Lanka, le Népal et l'Inde elle-même avec plus de 1,4 milliard d'habitants. S'agissant des difficultés, Jean Emmanuel Ouédraogo a indiqué que le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a une claire vision de ce qu'il attend de la nouvelle diplomatie burkinabè. « Il y a un travail qui se fait pour réorienter les missions diplomatiques en fonction des priorités et des solutions vont être trouvées », a-t-il signifié.
Pour Joël Ouoba jeune entrepreneur et hommes d'affaires burkinabè vivant à New Delhi, la visite du ministre d'Etat est une source de joie. « Au-delà des travailleurs de l'ambassade, c'est tous les Burkinabè de l'Inde qui se réjouissent. Cela nous interpelle aussi à travailler dur pour affirmer notre fierté d'appartenir au Burkina Faso et mériter la confiance des autres », a-t-il dit.
S'agissant de la désinformation sur les réseaux sociaux qui tendent à ternir l'image du pays et à décourager certains investisseurs intéressés par le Burkina Faso, le jeune Ouoba invite le gouvernement à être plus ferme dans la régulation des médias. Il s'est engagé à travailler avec les autres compatriotes installés hors du pays pour soigner l'image du Burkina Faso et convaincre les indécis que malgré le contexte difficile, le pays reste fréquentable.