La France a fait un pas important en direction de Rabat mardi, renforçant son soutien au plan marocain pour le Sahara occidental désormais considéré comme « la seule base » permettant de résoudre le conflit avec les indépendantistes du Polisario, vieux de près de 50 ans.
Avec cette décision, décriée dès la semaine dernière par Alger qui soutient les indépendantistes sahraouis, le Polisario a dénoncé un soutien de la France à « l'occupation violente et illégale » du Sahara occidental. Le geste de Paris était attendu par le Maroc, pour qui la question du Sahara est une « cause nationale » et dont les relations avec la France s'étaient fortement refroidies ces dernières années. présent et l'avenir du Sahara occidental s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine ».
Le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est contrôlé en majeure partie par le Maroc qui propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Il est revendiqué par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario qui réclament un référendum d'autodétermination, prévu lors d'un cessez-le-feu en 1991 mais jamais organisé. L'ONU considère ce territoire, aux riches eaux poissonneuses et aux importantes réserves en phosphates, comme un « territoire non autonome ».
Le Togo soutient Rabat depuis plusieurs années sur ce dossier comme d'ailleurs de nombreux pays africains.
La France s'aligne sur une position diplomatique cohérente.
Le gouvernement algérien a annoncé dans la foulée le « retrait avec effet immédiat » de son ambassadeur en France, après l'annonce d'un renforcement du soutien français au plan d'autonomie marocain.