Les sapeurs-pompiers d'Antananarivo appellent à une vigilance accrue de la population. Ils lanceront des campagnes de sensibilisation pour améliorer la sécurité et prévenir les accidents.
LA vigilance est de mise », selon le commandant Eric Olivier Ralaivaonoro, chef de corps des sapeurs-pompiers de la Commune urbaine d'Antananarivo, lors de la séance de présentation du rapport semestriel du corps des sapeurs-pompiers, tenue à la caserne Tsaralalàna hier. Cet appel a été lancé en raison de l'augmentation des interventions des secouristes au cours des six premiers mois.
Si l'année dernière, le nombre de secours à personne (incluant l'évacuation sanitaire, le secours routier, la noyade, le sauvetage, le dégagement, et le nombre de morts ou blessés) était de deux cent neuf, ce chiffre est estimé à trois cent quatre-vingt-neuf pour ce premier semestre. Il était de quatre-vingt-seize l'année précédente contre cent vingt-six cas d'incendies entre les mois de janvier et juillet 2024, d'après le bilan rapporté par le commandant Eric Olivier Ralaivaonoro.
L'augmentation des interventions est due à de nombreux facteurs. L'imprudence des gens en fait partie. Face à cela, le chef de corps des sapeurs-pompiers lance des alertes. Il est conseillé d'éteindre tous les appareils électriques quand il n'y a personne à la maison. Ne pas laisser des enfants ou des personnes en situation de handicap seuls dans la maison, surtout pendant la période de vacances. Il est aussi crucial d'éviter de conduire après avoir consommé des boissons alcoolisées. Mais également, il est impératif de s'éloigner des rivières en cas de non-maîtrise de la natation.
Difficultés
Toujours en parallèle avec cette exhortation, les sapeurs-pompiers vont effectuer des descentes au niveau de plusieurs quartiers de la ville, en sensibilisant et en éduquant les gens suivies d'une formation sur les gestes de premier secours.
Malgré leur grande ambition, les soldats du feu font face à certaines difficultés dans l'exercice de leurs activités, telles que le déplacement dans les zones d'intervention. Hier, le chef des sapeurs-pompiers a incité les automobilistes à leur céder la circulation pour que ces secouristes puissent arriver à temps dans leur zone d'intervention. Selon l'explication du commandant Eric Olivier Ralaivaonoro, les secouristes quittent la caserne deux minutes après être alertés pour arriver à temps à l'endroit où l'accident ou l'incendie s'est produit. Les voitures d'intervention, en cas d'incendie, sont au nombre de trente mais le matériel reste encore insuffisant.
Actuellement présents dans les cinq arrondissements de la CUA, les responsables élaborent toutes les stratégies nécessaires pour installer la sixième caserne de secours.