Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, a réceptionné, le 30 juillet à Brazzaville, les produits devant composer les kits de césarienne. L'acquisition de ces produits permettra de renforcer la lutte contre la mortalité maternelle et infantile estimée à 304 décès pour 100.000 naissances vivantes.
304 décès pour 100.000 naissances vivantes est le taux de mortalité maternelle et infantile au Congo. « Le taux est élevé. L'acquisition de ce matériel concourt à sa réduction. Il faut que ce matériel mis à la disposition des personnels soignants soit bien géré pour mieux assurer la gratuité de la césarienne », a déclaré le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, après en avoir symboliquement un échantillon.
Aux produits qui viennent d'être réceptionnés vont s'ajouter d'autres quantités pour renforcer le dispositif de lutte contre la mortalité maternelle et infantile en milieu hospitalier. « Les produits reçus aujourd'hui ne constituent qu'une partie. Sur vingt-six conteneurs arrivés au port autonome de Pointe-Noire, onze ont déjà été stockés dans les entrepôts du Programme élargi de vaccination et de la Centrale d'achat des médicaments essentiels et produits de santé. L'acheminement de quinze autres conteneurs sur Brazzaville nécessite un financement conséquent », a fait savoir le directeur général de la population, Dr Paul Oyere Moke.
Fnuap
Le gouvernement a acquis ces produits avec l'appui du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap) à hauteur d'un milliard de FCFA. « Quand la femme a besoin des services de césarienne pour l'accouchement et que ces services ne sont pas là, elle va mourir. Cette acquisition est donc une étape importante que le Congo a franchie sur la gratuité de la césarienne », a expliqué le représentant du Fnuap, Victor Rakoto.
En baisse
Il est vrai que la moralité maternelle au Congo reste élevée, a rappelé le directeur général de la population en évoquant les efforts consentis par le gouvernement pour conserver la tendance baissière de ladite mortalité. Cette dernière est, en effet, passée de 445 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2021 à 414 décès pour 100.000 naissances vivantes en 2022 puis 304 décès pour 100 000 naissances vivantes en 2023.
Ce tableau avait conduit le gouvernement à relancer, le 26 février dernier, la mesure de la gratuité de la césarienne, de la grossesse extra utérine et des autres interventions obstétricales majeures. Laquelle avait été instituée par le président de la République le 29 juillet 2011.