Congo-Brazzaville: Un projet pour défendre les droits des veuves

Dénommé « Nouvelle opportunité d'avenir » (NOA), le projet dont l'objectif est de sensibiliser les veuves et les orphelins à leurs droits après la mort de leurs époux et parents a été lancé, le 30 juillet à Madibou, dans le huitième arrondissement de Brazzaville, par l'Association des acteurs d'insertion et du développement (2AID).

Le projet "Nouvelle opportunité d'avenir" (NOA) est financé par l'ambassade de France au Congo, à travers le dispositif « Kotonga ». Il sera exécuté sur une durée de 18 mois et mis en oeuvre, dans sa phase pilote, dans onze quartiers du huitième arrondissement, Madibou.

Avec pour coordonnatrice Fleur Bantsimba, le projet NOA est le fruit d'une enquête réalisée en 2023 par l'association des acteurs d'insertion et du développement avec l'appui de la circonscription d'action sociale de Madibou.

Il vise à contribuer à l'amélioration de la situation socioéconomique de soixante jeunes orphelins âgés de 17 à 35 ans, victimes des injustices liées aux droits de succession après la mort de leurs parents à Madibou, à l'horizon 2025.

Le projet dispose de trois axes d'interventions prioritaires qui portent sur la vulgarisation du code de la famille auprès des communautés sur les droits de succession ; l'autonomisation économique de soixante jeunes orphelins et de favoriser l'application du droit de succession.

« Vers la fin de l'année 2023, nous avons initié une enquête auprès des veuves et orphelins dont les résultats nous avaient révélé que nombreux d'entre eux étaient dans une extrême situation de vulnérabilité. Une condition qui a poussé de nombreux jeunes à la déscolarisation et à opter pour des emplois précaires », a souligné Fleur Bantsimba.

Pour soutenir ces jeunes, a-t-elle poursuivi, un dispositif technique d'accompagnement sera installé au siège du quartier. La structure leur permettra de s'enregistrer afin de bénéficier de tout le soutien nécessaire.

A la faveur du lancement officiel de son projet, l'ONG 2AID a organisé une conférence-débat sur le droit de succession. Dans son exposé, Christine Goma Mayindou, magistrat à la retraite et point focal du groupe de réflexion sur les violences basées sur le genre, a édifié l'assistance sur les dispositions prévues par le code de la famille.

« Dans le code de la famille, il y a beaucoup d'articles qui parlent de la succession. Dans celui-ci, il est dit noir sur blanc que tous les enfants sont égaux, qu'ils soient nés dans le mariage, hors foyer ou adoptés, ont tous droit à la succession de leur père. Pour la veuve, elle bénéficie du droit de jouissance des biens laissés par son époux. Mais aussi, lorsqu'il s'agit par exemple du capital décès ou de la pension de retraite, la même loi prévoit que la famille du défunt a droit à un pourcentage qui est déterminé par un notaire », a expliqué Christine Goma Mayindou.

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