Tunisie: Le mercato estival s'annonce concurrentiel - Ça vole haut

31 Juillet 2024

On parle de millions d'euros, de cotes de joueurs auxquels on n'osait même pas penser il y a peu de temps.

Les chiffres que l'on annonce sont toujours à prendre avec précaution. Les agents de joueurs ont leur façon de faire pour diluer une information, faire monter les enchères, ou faire perdre une trace pour remettre en lice, au moment qu'ils choisissent, un joueur que l'on croyait disparu des écrans.

Mais les chiffres annoncés ici ou là sont pour le moins qu'on puisse dire.... stratosphériques Ça vole haut, très haut même, surtout depuis le retour aux affaires du Club Africain. Il faut dire que la discrétion de l'Etoile Sportive du Sahel, qui a des problèmes internes à régler, le mutisme observé par le discret CS Sfax, mettent forcément en exergue l'appétit des deux équipes de la capitale.

On parle de millions d'euros, de cotes de joueurs auxquels on n'osait même pas penser il y a peu de temps. On finit par être convaincu que le retour en scène de l'équipe clubiste a effectivement excité l'appétit de son voisin.

Nécessaire

Il va sans dire que la discrétion des équipes tunisiennes sur le marché des transferts nous semble avoir au moins deux raisons. La première: la lourde dette que les clubistes se devaient de payer avant de se repositionner sur ce marché. Son règlement a obligé les adversaires directs ou indirects à reconsidérer leur politique. La seconde : l'Espérance, qui n'avait qu'à observer les déboires des équipes censées la menacer, se suffisait de peu.

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Une petite touche par-ci, un bon coup par-là, lui permettaient de voir venir. Ce n'est plus le cas et nous pensons que les «Sang et Or» ont enfin compris que, sans investissements réels, ils ne pourront rivaliser avec les meilleurs du continent. El Ahly ou les équipes sud-africaines vont plus loin. Elles recrutent de vrais joueurs. Et c'est payant.

Des investissements nécessaires

Ces joueurs, une fois utilisés, mis en valeur, sont revendus soit aux équipes du Golfe, soit happés par les formations européennes qui sont en crise, à part les grands, bien sûr. Elles ne brassent plus aussi large qu'avant.

Ce sont donc des investissements nécessaires si nos équipes visent plus qu'une finale.

Il n'en demeure pas moins que le recrutement de techniciens qualifiés devrait faire partie de ces choix. Notre football a besoin d'un saut qualitatif, de nouvelles conceptions et approches, pour redécoller. Mais, et il y a un mais, il ne s'agit pas de se tromper. Les choix ne devraient pas porter sur des canassons ou des apprentis sorciers, qui exigeront de se faire payer des compensations incroyables avec la bénédiction de la Fifa. Si les choix sont bons, nous pourrons compter sur une compétition plus dure et un mouvement d'élan vers le haut de l'ensemble des équipes qui finiront par adopter ce choix incontournable.

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