La présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale (FCRM), le Pr Francine Ntoumi, a demandé, le 30 juillet à Brazzaville, le soutien du président de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba, ainsi que des autres députés pour faire reconnaître son organisation non gouvernementale comme fondation d'utilité publique.
Reconnue dans la recherche médicale en République du Congo, la FCRM veut franchir un nouveau palier pour lui permettre de développer ses activités différemment avec plus d'envergure. « Par exemple, en termes d'exonération des taxes douanières ou de diminution des taxes parce que nous formons les étudiants et conduisons des activités de surveillance des maladies.
Pour cela, nous devons acheter des réactifs que nous importons et payons 100% de nos taxes, ce qui est tout à fait normal évidemment. Comme nous travaillons pour la santé de la population, nous pensons que l'Etat pourrait nous aider, nous assister en nous attribuant ce statut qui nous permettrait d'économiser sur ces frais et nous permettre de former plus et de conduire plus d'activités de recherche », a expliqué Francine Ntoumi à la sortie d'audience.
Elle a rappelé que sa fondation travaille sur plusieurs maladies, notamment le paludisme, le VIH/sida, la tuberculose, la variole du singe, Chikungunya, les maladies diarrhéiques chez l'enfant de moins de 5 ans, ainsi que les maladies émergentes et réémergences. Selon elle, toutes les maladies qui représentent des menaces pour la population congolaise sont d'un très grand intérêt pour sa fondation. « Nous allons continuer ce travail, mais il nous faut des moyens plus importants.
Comme vous le savez, les technologies se développent et en recherche, il y a des machines, des équipements qu'on ne trouve pour le moment que dans les grands laboratoires du Nord et nous aimerions en avoir pour pouvoir conduire des études plus importantes et surtout apporter à nos décideurs des informations qui leur permettront de prendre des décisions ayant pour base l'évidence, sur ce qui se passe dans notre pays et non pas celles qui se passent dans d'autres pays », a poursuivi la présidente de la FCRM, précisant la nécessité d'obtenir ce soutien pour travailler sur plusieurs maladies en profondeur.
Se félicitant des assurances reçues du président de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba, le Pr Francine Ntoumi espère trouver l'opportunité de présenter les activités de sa fondation aux représentants du peuple. « La FCRM travaille pour le peuple, pour la population, donc il est important que les parlementaires sachent exactement ce que nous faisons pour pouvoir mieux nous appuyer peut-être en ayant des lignes budgétaires, en facilitant certaines interactions. C'est très important que les parlementaires connaissent ce que nous faisons », a-t-elle conclu.