Le Bureau de formation et de recherche pour un développement intégral (BUFORDI), une ONG locale, a remis en cause, mardi 30 juillet, la procédure des marchés passés entre la société MIRU Systèm et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans l'achat des kits électoraux du processus électoral de 2023.
Le coordonnateur de cette structure, Bon Ngutu Muhema l'a fait savoir au cours d'un point de presse animé à Kinshasa.
Pour étayer son argumentaire, il a cité la qualité des cartes d'électeur sur lesquelles les écrits et la photo s'effacent quelques mois après leur impression. Ces cartes servent aussi des pièces d'identité, et leur mauvaise qualité met ainsi les détenteurs en difficulté notamment d'effectuer les opérations bancaires.
« On se rend compte que le marché public qui a été passé pour acquérir les kits d'enrôlement n'a pas répondu à un certain nombre de principes. On se rend compte que les spécifications techniques n'ont pas été tenues parce qu'il n'est pas normal que les cartes d'électeur une fois acquises s'effacent un ou deux mois après », a rapporté Bon Ngutu Muhema.
Avec les désordres enregistrés lors du vote, a-t-il estimé, il est normal que la population traduise en justice la société MIRU System.
Le BUFORDI compte mener une démarche judiciaire contre la firme coréenne.
Pour le coordonnateur de cette ONG, la CENI a mal utilisé l'argent de l'Etat, en achetant les kits électoraux auprès de cette firme.
Bon Ngutu Muhema a par ailleurs souhaité que MIRU Systèm puisse rembourser un peu d'argent à l'Etat congolais.
« La CENI doit prendre de nouvelles dispositions pour ne pas nous amener un fournisseur avec des cartes comme celles de MIRU System », a-t-il conclu.