Le verdict dans le procès de Corneille Nangaa et consorts interviendra le 8 aout prochain. La Cour militaire de Kinshasa/Gombe a annoncé cette nouvelle le mardi 30 juillet, mettant ainsi fin aux débats autour de ce dossier tant attendu dans l'opinion.
A l'audience publique des conclusions, la cour a pris acte des plaidoiries de la défense.
Celle-ci a soutenu que le ministère public ne doit pas retenir la violence collective à l'encontre des 5 prévenus présents au procès, « étant donné qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés auparavant, si ce n'est que dans les installations des renseignements militaires ».
Selon l'un des avocats de ces prévenus, la défense a essayé de démontrer l'absence de preuves matérielles pouvant culpabiliser ses clients notamment Baseane Nangaa, l'oncle de l'ancien président de la CENI et président du mouvement politico-militaire Alliance fleuve Congo (AFC).
« Par rapport à chaque prévenu, en commençant par Baseane Nangaa, il a été arrêté tout simplement parce qu'il s'appelait Nangaa. Au-delà de ça, il n'y a aucun autre élément qu'on peut ajouter. J'ai vu effectivement aussi le mandat de perquisition. On n'a pas repris la parcelle ou les militaires sont allés arrêter M. Nangaa. Quelque part c'était un abus lorsqu'on l'a arrêté », a déclaré Me Peter Ngomo, l'un des avocats des prévenus, pendant qu'il donnait la quintessence des plaidoiries.
Corneille Nangaa et ses co-accusés sont poursuivis pour :
crime de guerre
participation à un groupe criminel
trahison.
Il leur est reproché d'avoir créé un groupe armé, qui combat l'armée régulière aux cotés de l'armée rwandaise.
Le procureur militaire avait invité la cour militaire de Kinshasa/Gombe de juger "par défaut" (contumace), les prévenus absents à l'audience pour raison de "fuite". Le président de la cour avait fait acter cette demande du parquet militaire, afin de juger les absents "par défaut".