Promouvoir le respect des droits humains dans les activités minières est au cœur des préoccupations du ministère des Mines et de ses partenaires techniques, dont le programme des Nations Unies pour le développement.
Le gouvernement, à travers le ministère des Mines, en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et d'autres agences onusiennes présentes à Madagascar, a organisé un dialogue multi-acteurs sur les mines responsables. Cet événement, qui a eu lieu hier à Anosy, à l'hôtel Carlton, a réuni divers participants issus de ministères, de la société civile, d'associations de base communautaire, du secteur privé, ainsi que des membres du Système des Nations Unies (SNU).
Les entreprises minières jouent un rôle essentiel dans la promotion des droits socio-économiques des personnes et des communautés. Cependant, leur activité comporte des risques potentiels pour les droits humains, en particulier ceux des groupes les plus vulnérables, et peut affecter la cohésion sociale. Dans ce contexte, l'État a pour responsabilité de créer des conditions propices pour garantir que l'exploitation minière se déroule dans le respect des droits de l'homme.
Consultations
« Le gouvernement réitère sa volonté d'œuvrer à des réformes inclusives impliquant tous les acteurs dans la promotion de mines responsables », a déclaré Henri Razananirina, secrétaire général du ministère des Mines, qui a représenté le ministre des Mines, lors de l'ouverture de l'atelier hier à Anosy. L'objectif principal de l'initiative était donc de renforcer la compréhension et le respect des droits de l'homme dans le secteur minier.
D'ailleurs, ce dialogue fait suite à plusieurs analyses et consultations menées par le PNUD, des agences onusiennes, des organisations de la société civile, et d'autres acteurs, a-t-on affirmé dans un communiqué publié hier par le PNUD. Selon cette dépêche, ces études ont mis en lumière les impacts négatifs potentiels de l'activité minière sur les droits humains.
Climat constructif
Ce cadre de concertation vise ainsi à faciliter un dialogue constructif entre le gouvernement, les entreprises du secteur minier, les organisations de la société civile, et les communautés affectées, afin de discuter des défis liés à l'exploitation minière responsable et des politiques, stratégies, et instruments nécessaires pour les surmonter.
Daniel Gbetnkom, représentant résident adjoint par intérim du PNUD, quant à lui, a réitéré la confiance du PNUD que « les acteurs rassemblés dans leur pluralité pourront discuter, dans un climat constructif en se référant aux normes internationales, aux défis et réalités actuelles, afin de définir avec ambition, innovation et réalisme les pistes pour ébaucher des partenariats novateurs, qui permettront de transcender les défis qui jonchent le chemin d'une exploitation durable et inclusive des mines à Madagascar ».