Centrafrique: Réactions partagées après la levée par les Nations unies de l'embargo sur les armes

En Centrafrique, plusieurs réactions politiques après la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies levant l'embargo sur les armes. Imposé au début de la guerre civile en 2013, il avait ensuite été assoupli. Depuis 2022, les autorités n'avaient plus qu'à signaler les achats au comité de suivi. Si le Président Faustin Archange Touadéra se félicite de la fin de cet embargo, l'opposition, elle, est plus mesurée.

« La levée de l'embargo sur les armes est une victoire pour Bangui ». Face à la presse nationale, le Président Faustin-Archange Touadéra a salué ce mercredi 31 juillet la persévérance de la diplomatie centrafricaine lors d'une rencontre avec la presse nationale.

« Cela a été un long processus, un long combat. L'embargo en 2013 avait peut-être ses raisons, mais depuis le retour à l'ordre constitutionnel en Centrafrique, cet embargo ne se justifiait plus. C'était devenu pour nous injuste. Et je pense que la levée de cet embargo va permettre de renforcer la paix, de renforcer la démocratie ».

Le son de cloche est différent au sein de l'opposition

La fin de cet embargo est également une bonne nouvelle pour l'opposant Martin Ziguélé, président du Mouvement de libération du peuple centrafricain. Mais il attend maintenant plus de transparence de la part du Président Touadéra sur sa stratégie militaire.

« Il faut qu'il y ait une loi de programmation militaire qui précise les moyens qui seront mobilisés, qui précise les objectifs et qui précise le calendrier. Il n'y a aucune information là-dessus, c'est le flou absolu. Donc, le sentiment final, c'est que je reste très sceptique sur la capacité du gouvernement à faire en sorte que cette bonne nouvelle se transforme effectivement en quelque chose de concret dans la protection du peuple centrafricain ».

Si l'armée centrafricaine pourra de nouveau se fournir en armes librement, les États membres du conseil de sécurité de l'ONU ont bien indiqué qu'ils prendraient les mesures pour empêcher que des armes ne soient vendues depuis leurs territoires ou par leurs ressortissants à des groupes armés opérant en Centrafrique.

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