Dans l'est de la RDC, des agents de l'Observatoire volcanologique de Goma sont en grève depuis le 30 mai 2024. Ils réclament des arriérés de salaire. Ce mouvement intervient alors que le volcan Nyamulagira, voisin du redouté Nyiragongo, est en éruption. Détails.
Dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les agents de l'Observatoire volcanologique de Goma (OVG) ont laissé les bureaux depuis deux mois. Ces derniers sont pourtant censés surveiller jours et nuits le volcan Nyiragongo, classé parmi les volcans les plus dangereux au monde. Ils réclament des arriérés de salaire de plus de six mois de la part du gouvernement congolais.
Plus de 200 agents de l'OVG sont concernés par cette grève, alors qu'ils sont censés surveiller jours et nuits tous les volcans situés au nord de Goma, notamment le volcan Nyiragongo.
Bonheur Rugain, syndicaliste, en appelle à une solution urgente de Kinshasa : « Nous sommes en grève depuis le 30 mai 2024, en raison du non-paiement de notre prime, qui n'était pas payée depuis cinq mois. Aujourd'hui, nous sommes déjà dans le septième mois, bientôt le huitième à réclamer. Malheureusement, il n'y a pas de solution. Nous, nous sommes toujours là, et dès que Kinshasa le voudra, on retournera au travail. »
Une grande activité signalée dans le cratère central du Nyamulagira
Ce mouvement de grève intervient alors qu'une grande activité a été signalée dans le cratère central d'un autre volcan, celui de Nyamulagira, en éruption depuis le 5 juillet, selon le professeur Mavonga Georges, directeur de l'OVG à Goma. Il a indiqué qu'aucune négociation n'était en cours entre la direction et les grévistes.
Ces volcans restent une menace pour les villes de Goma et Gisenyi qui comptent plus de 2 millions d'habitants.
En mai 2021, le Nyiragongo était entré en éruption faisant au moins une trentaine de morts. Les autorités avaient procédé à l'évacuation des habitants de Goma.