La troisième porte-fanion malgache aux J.O de Paris 2024 est entré en lice hier. Laura Rasoanaivo a été éliminée en 16es de finale contre la Britannique Katie-Jemima à l'Arena Champs-de-Mars.
La judokate Laura Aina Rasoanaivo-Razafy, engagée dans la catégorie des -70 kg, a combattu à fond pour finalement s'incliner au bout des quatre minutes devant la Britannique Katie-Jemima Yeats-Brown en 16es de finale. Le combat s'est tenu hier à l'Arena Champ-de-Mars au pied de la Tour Eiffel. Laura est donc la troisième des sept porte-fanions malgaches à être éliminée aux Jeux de Paris 2024. Son coach, le directeur technique national, Mamy Randriamasinoro, a bel et bien coaché la médaillée de bronze au dernier championnat d'Afrique.
Arrivé le 23 juillet à Paris, il a finalement reçu son accréditation activée la veille du jour du combat. La Britannique de 29 ans, classée 16e mondial, a remporté la victoire grâce à un waza-ari à la fin de la première minute. Quarante secondes plus tard, Laura s'est rebellée pour remonter la pente et a eu une tentative de projection non réussie. Les deux combattantes ont été dos à dos jusqu'à la fin du combat, mais le point affiché sur l'écran est resté inchangé.
« J'étais trop passive au début. J'étais concentrée, mais je n'arrivais pas à appliquer la stratégie de combat. L'adversaire a mené et mon coach m'a signalé qu'il faut rattraper et se donner à 200%. Je me suis donnée à fond parce que j'ai senti la pression, qu'il fallait que je rattrape de toutes mes forces pour le reste du temps. Malheureusement, je n'arrivais pas à rattraper le score », confie Laura Rasoanaivo.
Blocage
Le coach Mamy a eu huit jours pour fignoler la préparation à Paris. « Laura avait lors de la première minute une attitude très passive. La Britannique a mené, le temps est passé très vite et ce n'était pas facile de rattraper. Laura a imposé son judo à 1'40, mais son adversaire est expérimentée et a su garder l'avantage», souligne le coach Mamy Randriamasinoro. Le coach et Laura ont visionné quatre ou cinq combats de la Britannique et ont soulevé ses points forts et attaques afin de déterminer la posture de Laura, sa garde, la kumikata, le système d'attaque et de déplacement.
« Même avec une très bonne préparation et un bon schéma tactique, il y a toujours des blocages et cette fois c'était au niveau mental.
Elle n'a que 20 ans, tout peut arriver. Plus tard, elle va grandir, devenir plus mature, plus expérimentée, son judo va sûrement progresser et les résultats arriveront au fil du temps en compétitions internationales », a conclu le technicien.
Après les deux années de sacrifice pour obtenir la qualification aux J.O, Laura a mentionné que « je mérite des vacances avec ma famille et mes proches, loin du stress, pas vraiment physique mais plutôt mental ».