Vingt-un pays africains viennent de décider d'accélérer leur transformation numérique. Consciente des défis imposés par la numérisation, Pékin s'engage à leur apporter son savoir-faire.
La Chine et vingt-six pays africains ont validé un plan d'action destiné à accélérer leur coopération numérique. C'était lors du Forum sur la coopération numérique Chine-Afrique, tenu à Beijing, du 29 au 30 juillet, intitulé « Dessiner conjointement un plan numérique et partager les réalisations en matière de développement ».
Le plan d'action prévoit six points focaux: la coopération en matière de politique numérique, d'infrastructures numériques, d'innovation numérique, de transformation numérique, de sécurité numérique et de renforcement des capacités numériques. Organisé dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine, qui se tiendra en septembre, l'événement a également permis de discuter de questions cruciales concernant le numérique en Afrique.
Le ministre chinois de l'Industrie et des Technologies de l'information, Jin Zhuanglong, a annoncé une coopération pragmatique dans les communications mobiles, les centres de données, les câbles sous-marins et terrestres, la 5G, la 6G, la sécurité des réseaux, le calcul haute performance et la communication quantique. L'Afrique reste au coeur de la stratégie de coopération de la Chine baptisée les « nouvelles routes de la soie ».
Le numérique est l'un des secteurs souvent mis à contribution. L'initiative a permis d'améliorer la connectivité entre l'Afrique et des régions clés d'Europe, d'Asie et des Amériques par le déploiement de plusieurs câbles sous-marins, totalisant plus de 60 000 kilomètres. Malgré cette collaboration pérenne, la majorité des pays africains accuse un retard en matière de développement numérique, comme l'indique le rapport « Measuring digital development : the ICT development index 2023 » de l'Union internationale des télécommunications, tandis que la Chine se classe parmi les pays leaders.
Le plan d'action validé par la Chine et les pays africains vise à combler cet écart, en offrant des opportunités pour renforcer les infrastructures numériques, améliorer les compétences, stimuler l'innovation, assurer la sécurité numérique, et promouvoir la recherche ainsi que le développement ainsi que l'e-gouvernement. Cette initiative devrait ainsi permettre à l'Afrique de libérer pleinement son potentiel numérique et d'accélérer son développement socio-économique.