Congo-Brazzaville: Société civile - Des recommandations formulées sur la liberté de manifestation

Lors d'une conférence de presse tenue le 31 juillet à Brazzaville, quelques organisations de la société civile ont formulé, à l'endroit du gouvernement, des recommandations en vue d'améliorer les pratiques sur le droit d'organiser des manifestations.

Près de dix organisations de la société civile, dont l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH), ont réagi à l'arrestation de trois activistes initiateurs d'une marche dite "Marche contre la misère", à travers laquelle elles ont appelé, le 26 juillet, à la démission du gouvernement. Ces derniers ont été relâchés dans les soixante-douze heures ayant suivi leur interpellation. Ils étaient donc en liberté au moment où se tenait la conférence de presse de ces organisations de la société civile.

« Nous recommandons au gouvernement de revoir ses pratiques sur la liberté de manifestation afin d'accorder aux citoyens qui justifient d'un intérêt, des autorisations nécessaires et d'assurer la sécurisation du mouvement à travers la force publique », a déclaré la directrice exécutive par intérim de l'OCDH, Nina Cynthia Kiyindou Yombo, donnant lecture de la note de position des organisations de la société civile réunie en conférence de presse. La mise en place des cadres juridiques nationaux sur les manifestations publiques pour une meilleure jouissance du droit à la liberté de réunion pacifique et sur la protection des défenseurs des droits humains dans l'exercice de leur travail allongent la liste des recommandations formulées.

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Par ailleurs, ces organisations de la société civile ont appelé leurs partenaires et les missions diplomatiques à encourager le gouvernement à améliorer le cadre de protection des défenseurs des droits humains dans le pays en lui rappelant ses engagements en matière des droits humains.

Témoignage

L'un des activistes, Cédric Castellin Balou, a pris part à cette conférence de presse. Il a apporté son témoignage sur le déroulement des faits pendant leur marche, leur arrestation, leur interrogatoire et leur libération. « Il nous a été reproché d'avoir organisé une manifestation illégale. Nous n'avons pas demandé l'autorisation », a-t-il reconnu.

Pour justifier le fait de n'avoir pas demandé l'autorisation d'organiser cette marche, Cédric Castellin Balou a indiqué : « Plusieurs fois, l'autorisation de manifester nous a été refusée par la préfecture qui a toujours estimé que nos demandes ne sont pas fondées. Pourtant, lorsque l'on observe autour de nous, d'autres structures qui chantent les louages du gouvernement obtiennent des autorisations sans problème. C'est pour cette raison que nous avions voulu forcer et nous avions été arrêtés ».

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