L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a rapporté que plus de 700 millions de personnes « pourraient avoir souffert de la faim en 2023 ».
Dans son rapport annuel sur l'état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, la FAO indique que la situation reste largement inchangée par rapport à l'année précédente. Le directeur de l'économie agroalimentaire à la FAO, David Laborde, a déclaré : « Aujourd'hui, nous produisons suffisamment de nourriture sur cette planète pour nourrir tout le monde. Si nous voulons résoudre le problème d'ici à 2030, c'est techniquement possible.
C'est un choix politique, et cela dépend du montant d'argent que nous sommes prêts à investir pour y remédier ». La faim touche une personne sur cinq en Afrique, avec une aggravation notable sur ce continent. Dans certaines régions du monde, comme le Soudan ou la bande de Gaza, les conflits ont considérablement aggravé la crise alimentaire.
Pour le directeur de l'économie agroalimentaire de la FAO, la faim chronique est une crise qui ne se limite pas au présent, mais dont les effets perdureront dans l'avenir : « Lorsqu'on parle de sécurité alimentaire et de nutrition, ainsi que de malnutrition chronique, ce n'est pas seulement la crise actuelle qui est en jeu, mais aussi l'impact sur l'avenir. Les femmes enceintes et les enfants confrontés à la malnutrition aujourd'hui en paieront le prix tout au long de leur vie. En ne résolvant pas ce problème dès maintenant, nous condamnons ces pays à une pauvreté persistante et à des défis futurs majeurs », indique David Laborde. Le rapport anticipe que 582 millions de personnes, principalement en Afrique, seront « chroniquement sous-alimentées d'ici à 2030 ».