Luanda — La traite des êtres humains (TEH) apparaît aujourd'hui comme une réalité en constante évolution, touchant des milliers de personnes à travers le monde, contraintes, trompées et exploitées, privées de liberté et de dignité.
Selon de récents rapports des Nations Unies, des millions de personnes sont victimes de la traite des êtres humains (TEH) dans le monde, en particulier les femmes et les enfants qui sont plus vulnérables à cette situation.
Cet acte constitue l'une des formes les plus graves de violations des droits de l'homme et un phénomène complexe, dans la plupart des cas transnational, de nature cachée et en constante évolution.
À sa base se trouvent le crime organisé, les questions de genre, les vulnérabilités et la fragilité des populations exploitées.
Selon le Human Trafficking Report de juin 2023, publié par le Département d'État américain (États-Unis), environ 27 millions de personnes dans le monde sont victimes de traite des êtres humains et de travail forcé, un phénomène qui touche principalement les femmes.
Selon les données des Nations Unies (ONU), la TEH génère environ 24 milliards d'euros par an et le nombre de victimes s'élève à plus de 2,4 millions de personnes/an.
En Angola, la traite des êtres humains est relativement récente. Cela découle avant tout de la récurrence des signalements de servitude et/ou d'exploitation dans des secteurs comme l'agriculture, la construction, les mines et aussi dans la sphère domestique.
Les autorités angolaises ont enregistré, de 2018 à 2023, 220 cas de traite des êtres humains, dont 26 ont été reconnus coupables et trois acquittés.
Toujours selon les données du ministère de la Justice, la province de Cunene arrive en tête de la liste des cas, avec 40%, suivie par Cabinda, ZaIre et Lunda Norte, compte tenu de la frontalière.
L'Angola est toujours considéré comme un pays d'origine et de destination pour les hommes, les femmes et les enfants victimes du trafic sexuel et du travail forcé.