Louga — Le directeur de l'Agence régionale de développement (ARD) de Louga, Cheikh Guèye, a plaidé mercredi pour un renforcement de la sensibilisation des jeunes et des migrants de retour sur les politiques publiques, afin de favoriser une intégration réussie et une meilleure gestion des défis migratoires.
Il a fait ce plaidoyer à l'issue d'un atelier régional de concertation avec les migrants de retour et les opportunités de réintégration au niveau territorial.
"Ce fut une excellente occasion pour sensibiliser et informer les jeunes et les migrants de retour, ainsi que les acteurs locaux sur les ressources disponibles et les politiques de migration en place, afin de favoriser une intégration réussie et une meilleure gestion des défis migratoires", a-t-il dit en parlant de cet atelier.
Cette rencontre, organisée avec le soutien de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a réuni migrants de retour, acteurs locaux et représentants de l'État pour discuter des opportunités de réintégration dans la région de Louga.
Le directeur de l'ARD de Louga a insisté sur l'importance de cette rencontre dont l'objectif était de "discuter des opportunités économiques dans la région, notamment dans les zones des Niayes et sylvopastorales, ainsi que des dispositifs existants pour accompagner les migrants de retour".
Cheikh Guèye a salué le soutien apporté par les autorités de la région aux initiatives locales de développement".
"La région de Louga, reconnue pour sa vocation agricole, offre également des opportunités dans d'autres secteurs tels que l'élevage, la pêche et la transformation agricole", a-t-il relevé, estimant qu'il est "essentiel de matérialiser les projets locaux et de trouver les financements nécessaires pour permettre aux jeunes de rester et de contribuer au développement régional".
La migration "reste un problème complexe", a indiqué Cheikh Guèye, en soulignant que "certains jeunes continuent de croire que les opportunités sont meilleures à l'étranger, malgré les efforts de sensibilisation et les dispositifs d'accompagnement en place".
Il a appelé à "une meilleure cohérence dans la mise en oeuvre des politiques et à un renforcement de la sensibilisation pour changer cette perception".
Le représentant de l'OIM pour le projet de réintégration des migrants de retour, Cheikh Mbacké Sène, a détaillé les efforts de son organisation pour aider les migrants de retour au bercail à s'intégrer économiquement et socialement dans leur communauté", notamment à travers le programme "Migration, Retour et Réintégration".
"Nous avons dépassé notre objectif initial de 1 700 bénéficiaires et cherchons à prolonger ce programme pour continuer à aider les migrants", a affirmé Cheikh Mbacké Sène.
Il a également souligné "les efforts de l'OIM pour dynamiser les cadres de concertation régionaux afin de mieux coordonner les actions et améliorer l'efficacité des interventions".
Il estime que "la collaboration et la mise en oeuvre efficace des politiques de développement local seront essentielles pour offrir des alternatives viables aux jeunes et réduire la migration forcée".
"Les discussions d'aujourd'hui ont mis en lumière l'importance de renforcer la synergie entre les acteurs locaux, les autorités et les organisations internationales pour offrir des solutions durables aux défis migratoires", a-t-il dit.