Saint-Louis — Au total, soixante jeunes affectés par les changements climatiques sont en formation depuis une semaine au Centre d'initiation et de perfectionnement aux métiers de l'agriculture de Saint-Louis (CIPA).
Choisis dans le cadre d'un Projet de formation-apprentissage aux nouveaux métiers et insertion socio-économique des jeunes, les bénéficiaires sont issus de Djougob, un site de recasement affecté aux populations de la Langue de Barbarie victimes des changements climatiques notamment de l'avancée de la mer ou des fortes pluies en 2017.
Ce projet a pour ambition de former 200 jeunes âgés de 15 à 45 ans et formés à divers métiers, a dit Aïda Diaw Ndoye du cabinet MSA, citant notamment les métiers de l'agriculture, des arts décoratifs, de la gestion des déchets, conservation des produits halieutiques, etc.
Le projet est accompagné dans sa mise en oeuvre par la chambre de métiers de Saint-Louis ainsi que par le Centre de formation professionnel (CFP) et le Centre régional de formation professionnel (CRFP), a-t-elle souligné.
Il est appuyé par le Projet de relèvement d'urgence et de résilience à Saint-Louis (SERRP) de l'Agence pour le développement municipal (ADM).
Le directeur du CIPA, Amadou Sidibé, également professeur en techniques agricoles a présenté les différentes filières de la formation en cours. Il s'agit notamment de trois promotions en maraîchage et légumes, conditionnement et conservation des produits halieutiques, de technique de production des poulets de chair et oeufs.
Selon lui, "le CIPA a les capacités techniques de doter ces jeunes de toutes les compétences requises pour cette formation". L'objectif, à terme, est de contribuer à la souveraineté alimentaire prônée par les nouveaux dirigeants du pays, a dit M. Sidibé.
La formation vise à pousser ces jeunes issus du littoral à changer de comportement et à s'initier à ces nouveaux métiers pour des populations dont l'activité traditionnelle est la pêche.