Louga — Le processus de sélection des 600 daaras (écoles coraniques) ciblés par le Projet d'amélioration des programmes du système éducatif (PAPSE) a été expliqué aux principaux acteurs de l'éducation islamique, a-t-on appris, jeudi, du Secrétaire général de l'Inspection d'académie (IA) de Louga (nord), Lamine Fall.
"Cette clarification visait à informer les acteurs de l'enseignement religieux des critères précis du processus de sélection des 600 +daaras+ du PAPSE, qui seront choisis selon des critères précis définis dans des manuels de procédure, pour intégrer ces établissements dans le programme", a-t-il déclaré.
Il s'entretenait avec des journalistes à l'issue d'un atelier de présentation du Projet d'amélioration des programmes du systèmes éducatif (PAPSE) pour les "daaras".
Cette réunion a rassemblé des maîtres coraniques, des "bayou baaras" (parrains des daara), des "badiénou daaras" (marraines des daara), ainsi que des imams et autres acteurs de l'éducation religieuse.
Lamine Fall a souligné que "le processus se déroulera en plusieurs phases" avec l'implication des inspections de l'éducation, des académies, du ministère de l'Éducation nationale. Il précise que "le nombre exact des daaras sélectionnés pourrait évoluer en fonction des quotas définis par les inspections de l'éducation et les académies".
"Les détails sur le nombre final de daaras retenus et les modalités de prise en charge seront précisés ultérieurement, une fois le manuel de procédure finalisé", a-t-il ajouté.
Selon le Secrétaire général de l'IA de Louga, les nouvelles mesures visent à améliorer la qualité de l'enseignement dans les daaras, en fournissant un appui aux enseignants et en assurant une meilleure prise en charge des élèves.
Il a souligné que "les pensionnaires des daaras bénéficieront également de ces améliorations, avec une attention particulière portée à la qualité de l'enseignement et leurs conditions de vie".
Cette réforme, a-t-il dit, s'inscrit dans une volonté politique affirmée de renforcer les capacités éducatives des daaras, et de leur offrir les moyens nécessaires pour jouer un rôle plus important dans le système éducatif du Sénégal.
"L'État, en créant une direction spécifique pour les daaras, réaffirme son engagement envers l'éducation arabo-islamique et le soutien aux institutions traditionnelles", a-t-il fait valoir.
Seydina Alioune Ngom, chargé de communication de la région de Louga pour la Fédération nationale des maîtres coraniques du Sénégal, a, de son côté, déclaré que "cette rencontre, qui réunit l'ensemble des acteurs de l'enseignement religieux des départements de Louga, Linguère et Kébémer, est d'une importance capitale".
Il a salué "cette initiative de l'État, qui s'inscrit dans une volonté politique plus large visant à renforcer l'intégration des daaras dans le système éducatif sénégalais".
"Elle marque la continuité des projets mis en oeuvre par l'État pour améliorer les conditions d'apprentissage des daaras", a-t-il fait remarquer.