Pas d'examen à l'Université Assane Seck de Ziguinchor hier, mardi. Les étudiants ont eu la désagréable surprise de constater que leurs enseignants ont boycotté les examens de fin de semestre.
Le non respect des engagements financiers vis-à-vis du SAES reste la principale cause de la grogne de ces enseignants de l'Université Assane Seck qui accusent l'administration rectorale d'un chapelet de griefs. «L'administration rectorale n'a pas respecté ses engagement... Ceci est d'autant plus inquiétant et désolant que le recteur lui-même avait promis, au ministre de l'Enseignement supérieur de passage à l'Université Assane Seck de Ziguinchor, que s'il venait à débloquer la troisième tranche du budget, tous ses problèmes ne seraient que de vieux souvenir.
La troisième tranche étant versée, rien n'est fait. Ça ne s'est pas passé comme il l'avait promis. Nous avons constaté que, pour les voyages d'études, ils ont juste payé pour soixante-neuf (69) enseignants sur cent (100). Arguant que la ligne budgétaire était épuisée. Idem pour les heures complémentaires qui n'ont pas été épongées pour tout le monde. Nous ne comprenons pas quelle est leur logique pour opérer ces choix», s'interroge Moussa Diallo, Secrétaire général du SAES section Université Assane Seck.
Le syndicaliste qui estime que les engagements pris par le Recteur n'ont pas été respectés. «Et nous avons instruit à nos militants de ne pas administrer les épreuves ce matin», martèle le syndicaliste. Avant de souligner qu'ils avaient fait de la responsabilité pendant des années. Le pari du ministre de redresser les universités souffre à l'Université Assane Seck de Ziguinchor où les enseignants, en ordre de bataille, ont décidé de paralyser les examens dans cet établissement d'enseignement supérieur.
«Il se trouve qu'ils sont pressés par le fait que le ministre veut redresser l'année universitaire pour de bon. Mais ça traîne les pieds à l'université de Ziguinchor parce que sans les évaluations, on ne peut pas parler de fin d'année. Pour puisse s'arrimer aux autres universités, ils veulent, eux, faire leur bilan positif et ils veulent que nous payons à leur place ; ce n'est pas possible...», peste le syndicaliste.