L'un des défis auxquels restent confrontés nombre de pays africains, dont le Congo, est celui de la mobilisation des recettes intérieures et le renforcement de la résilience fiscale nécessaire pour investir dans le développement. Renverser une telle tendance requiert une grande rigueur en matière de gouvernance et de gestion des fonds publics.
La récente participation des cadres congolais à la session de formation virtuelle de l'Académie de gestion des finances publiques pour l'Afrique de la Banque africaine de développement participe de la volonté des pouvoirs publics à mobiliser davantage les recettes.
L'objectif étant de garantir une stabilité budgétaire pour faire face aux chocs endogènes provoqués par la variation des cours des matières premières, notamment le pétrole qui constitue l'une des principales sources de revenus pour le pays.
Les recettes fiscales étant souvent inférieures au minimum de 15 % du produit intérieur brut requis par les Nations unies pour atteindre les objectifs de développement durable, renforcer les institutions dédiées aux fins de la stabilité budgétaire devrait orienter les cadres des régies financières dans une approche novatrice et plus efficace dans la gestion des finances.
Vu sous cet angle, on peut considérer que les nouvelles attributions dévolues au ministère du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public intègrent cette volonté des plus hautes autorités de l'Etat de mobiliser suffisamment des ressources intérieures. Espérons-le vivement.