Hier, l'École supérieure polytechnique d'Antananarivo (ESPA) à Vontovorona a été le théâtre de violentes manifestations estudiantines. Le mouvement, commencé la veille, a dégénéré, entraînant des affrontements avec les forces de l'ordre. L'incident le plus grave a été la blessure d'un étudiant à l'oeil, causée selon certaines sources par une grenade assourdissante utilisée par la gendarmerie.
Stephano Aristide Hajalalaina, président de l'association des étudiants de l'ESPA, a affirmé que les forces de l'ordre ont utilisé des grenades assourdissantes pour disperser les manifestants. Cette version est contestée par les gendarmes, qui attribuent la blessure à des projectiles lancés par des commerçants locaux excédés par les perturbations causées par les manifestations. L'étudiant blessé a été transporté d'urgence à l'Hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona (HJRA) à Anosy.
Malgré ces divergences, une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de l'incident et identifier les responsables. Les manifestations, qui ont commencé en raison des arriérés de paiement des bourses d'études, ont également été marquées par des actes de violence et de vandalisme. Les étudiants ont brûlé des pneus à proximité du campus, causant des perturbations.
Les forces de l'ordre, déployées pour rétablir le calme, ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Plusieurs blessés ont été signalés, tant parmi les étudiants que parmi les forces de l'ordre. Le calme est revenu dans l'après-midi, mais la tension reste palpable.
Les revendications des étudiants incluent le paiement immédiat des bourses d'études en retard, la réhabilitation des infrastructures du campus et l'installation d'une connexion Wi-Fi fiable. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que les procédures de paiement des bourses sont en cours, avec un versement prévu pour la mi-août. Le Centre régional des oeuvres universitaires d'Antananarivo (CROUA) s'est engagé à effectuer des travaux de réhabilitation en fonction des moyens disponibles.
Les étudiants, déterminés à obtenir satisfaction, menacent d'intensifier leur mouvement si leurs revendications ne sont pas rapidement satisfaites. La situation reste donc tendue à Vontovorona, où le risque de nouvelles violences demeure.