Madagascar: Les Confédérations africaines réclament plus de tournois qualificatifs

Participer à des tournois continentaux relève du parcours de combattants pour les athlètes africains. Pour se qualifier aux JO, ils doivent batailler dur voire faire « l'impossible » pour être présents dans des compétitions qualificatives, une étape importante pour cumuler les points ou réaliser les minimas requis.

Sur le continent, les disciplines collectives ont une formule de qualification claire. Pour les sports individuels, en revanche, les compétitions continentales ne sont pas toutes qualificatives pour les JO. L'Afrique manque de tournois d'envergure qualificatifs reconnus par le Comité International Olympique. Résultat : les opportunités pour se qualifier sont rares et l'Afrique reste peu représentée aux JO, comparée à d'autres continents. Beaucoup d'athlètes ne doivent alors leur participation aux jeux qu'à des "wild-card", au nom du respect de l'universalité.

Lors de l'assemblée générale de l'ACNOA, mercredi 31 juillet, à Paris, le président de la Confédération Africaine d'Athlétisme, Hamad Kalkaba Malboum a lancé une réflexion à l'endroit du président du CIO, Thomas Bach sur la question des compétitions qualificatives sur le continent. « Les J.O appartiennent au CIO. Il faudrait une concertation internationale pour que les compétitions organisées par les confédérations des disciplines relevant du CIO soient qualificatives », a revendiqué confié le président de la Confédération Africaine d'athlétisme.

Et de continuer « Le mode de qualification devrait changer et prendre en compte les jeux continentaux. Si les 28 sports olympiques au programme des Jeux Africains sont tous qualificatifs pour les JO, les grandes stars et les meilleurs athlètes du continent vont tous venir participer. Par exemple, les champions seront qualifiés d'office. Avec cette nouvelle formule, non seulement, ces jeux attireront les athlètes, mais, cela donnera une envergure à la compétition aux yeux du monde entier ». Lors des derniers Jeux Africains à Accra au mois de mars 2024, sur les 29 disciplines au programme, seules huit étaient qualificatives pour Paris. Le patron du CIO est resté évasif dans sa réponse face à l'interpellation du numéro un de l'athlétisme africain

Qualification sur « wild-card »

Pour l'athlétisme, tous les 54 comités olympiques africains sont représentés aux JO grâce au principe de l'universalité. A part le Kenya, l'Ethiopie, l'Afrique du Sud, le Nigéria et quelques pays, la grande majorité des athlètes africains engagés en athlétisme sont tous présents par « invitation ». Seuls les pensionnaires des centres de développement d'athlétisme et ceux évoluant en dehors de l'Afrique sont privilégiés et arrivent à réaliser les minimas.

Pour le judo, plusieurs tournois continentaux permettent aux sportifs de cumuler des points notamment les Open et les championnats d'Afrique, mais, les Jeux Africains ne figurent pas non plus parmi ces compétitions qualificatives. « Nous sommes du même avis que la confédération africaine d'athlétisme de rendre ces jeux continentaux attrayant et surtout d'aider les sportifs à faciliter leur qualification olympique », a déclaré Siteny Randrianasoloniaiko, président de l'Union Africaine de Judo.

Pour les autres disciplines individuelles où les fédérations internationales ne délivrent pas des « wild-card », les sportifs sont obligés de faire le tour du monde en participant aux opens et meeting qualificatifs pour les JO. Tout le monde n'a pas cette chance, car en plus des contraintes liées à la préparation de la question des visas, l'aspect financier est le principal problème. La réorganisation de la géopolitique qualificative des JO devrait être remise en question pour permettre une égalité des chances pour les cinq continents.

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