Holy Antsa Rabejaona sera la quatrième représentante de Madagascar à entrer en lice, le 3 août. Elle prendra le départ de la sixième série du 50m nage libre à l'Arena la Défense.
Avez-vous une ambition particulière à votre première participation aux Jeux olympiques ?
Mon objectif principal est d'améliorer mon record personnel et aussi de battre le record de Madagascar. La répartition en série est déjà publiée. Je serai dans la série 6 sur les dix au programme, au plot 8. Mes concurrentes font toutes vingt-six secondes alors que mon meilleur temps est de 27. Je vais ainsi donner le meilleur de moi-même en suivant leur rythme et descendre dans les 26 secondes.
Comment avez-vous vécu l'obtention, au dernier moment, de la wild card ?
Au début de la saison, je savais que je n'étais pas dans la liste des nageurs bénéficiaires de la wild card selon le règlement de World Aquatics. Seuls ceux qui ont représenté leur pays au championnat du monde, ont été pris en compte. World Aquatics a actualisé le règlement en avril, et j'ai tout fait pour trouver et participer à une compétition de qualification, le championnat d'Afrique à Maurice, en fin mai. Comme résultat, j'ai battu mon record national ainsi que le record de Madagascar avec un chrono de 27"29 en 50m nage libre. Je me suis ainsi hissée à la première place au classement d'après World Aquatics.
Vous avez eu deux mois pour vous préparer, est-ce suffisant ?
J'ai mon planning d'entraiment au centre. J'ai juste poursuivi ce que j'ai déjà commencé tout en modifiant le contenu, en renforçant plutôt sur le travail de sprint et la musculation. Je suis arrivée à Paris, au Village des jeux, le 24 juillet. Je m'entraine à la piscine tous les jours jusqu'à la veille de la course et je renforce en même temps ma condition physique et ma musculation. Durant les cinq jours précédant la course, je consolide davantage le trail sur le sprint, le plongeon parce qu'on n'a pas droit à l'erreur dans une telle course de vitesse. J'attends le jour de la course en me relaxant au maximum, surtout le jour-J.
Vous avez pris la place de Tendry, engagée bien avant vous, qu'avez-vous pensé à ce moment-là ?
J'étais sereine, World Aquatics a été de mon côté. Et c'est la Fédération internationale qui a justifié et a envoyé mon nom au Comité international olympique. En fait, je n'ai pas voulu me stresser avec cette histoire. J'ai poursuivi et assuré mon entrainement et ma préparation. Au moment où l'on m'a attribué la wild card, j'étais très contente, mais la pression a désormais pesé aussi sur moi, surtout après cet incident. Personnellement, je suis prête à donner le meilleur de moi-même.