La douane étoffe ses moyens de surveillance côtière pour mieux quadriller le territoire et lutter contre les contrebandiers.
La douane malgache déploie les grands moyens et débute les patrouilles maritimes douanières. Elle quadrille les eaux territoriales avec des rondes de surveillance accentuées pour lutter contre les trafics illicites et la contrebande. C'est le Nord de l'île qui a accueilli la première «patrouille de surveillance douanière» en fin de semaine.
Trois entités ont mené cette première patrouille: la direction générale des Douanes, la surveillance aux frontières et les services de lutte contre le trafic illicite. C'est dans la région Nord-ouest de l'île, à Analalava, que le navire de patrouille a commencé son périple. Il a sillonné, le week-end dernier, les petites îles qui jonchent cette zone maritime, à savoir Nosy Lava, Nosy Antanimora et Nosy Valiha. Patrouilles pédestres et maritimes se sont alors alternées, effectuées par les agents de la douane sur ces territoires insulaires, susceptibles d'abriter des transactions illicites.
Selon la direction générale des Douanes, cette initiative de surveillance s'étendra dans toutes les eaux territoriales.
Cartographie des risques
Il y aura, pour ainsi dire, du pain sur la planche, car elle va longer les côtes jusqu'au Sud de la Grande Île, puis remonter sur la côte Est de Madagascar, jusqu'à la pointe nord du pays. Ernest Lainkana Zafivanona, directeur général des Douanes, soutient que les patrouilles de surveillance douanières sont lancées pour renforcer la surveillance des frontières maritimes. «Elle [la surveillance des frontières, NDLR] fait partie des attributions de la douane.
Nous travaillons continuellement à mettre en place les moyens nécessaires pour optimiser nos chances lors de ces missions, notamment la surveillance douanière», avait expliqué Ernest Lainkana Zafivanona, directeur général des Douanes, s'adressant à ses agents lors de la première patrouille effectuée en fin de semaine.
Selon la douane, un des objectifs de cette première intervention est aussi d'effectuer une cartographie des risques. Cela permet d'identifier les points susceptibles d'être utilisés par les trafiquants pour faire sortir ou entrer illégalement des ressources et marchandises sur le territoire, notamment la drogue, les ressources naturelles et minières. En juin, lors d'une interview télévisée, le directeur général des Douanes a expliqué que son administration comptait renforcer ses moyens de surveillance aux frontières maritimes.
Quatre bateaux de surveillance seront ainsi déployés pour renforcer la surveillance côtière. «Ils mesurent plus de 20 mètres et seront positionnés dans quatre localités distinctes : au Nord, au Sud, à l'Est et à l'Ouest de l'île», a-t-il expliqué aux journalistes. La douane compte élargir les moyens de surveillance des côtes avec d'autres outils comme les drones, pour mieux déceler les failles.