Afrique: Développement - Rajoelina plaide pour la solidarité du continent

"La clé de la réussite est le développement, la concrétisation de la coopération Sud-sud ainsi que la mise en exergue du panafricanisme." Ce sont les propos tenus par le président de la République dans le cadre de sa visite d'État en Angola depuis hier.

Changer le cours de l'histoire africaine, c'est l'ambition affirmée par Andry Rajoelina, président de la République. Un objectif autour duquel il veut fédérer ses homologues africains. Un leitmotiv qu'il a mis en avant durant sa tournée en Afrique de l'Ouest et, notamment, en Angola. Il insiste ainsi sur le fait que la solidarité entre les États africains permettra de relever ce challenge.

La journée d'hier a été le climax de la visite d'État du locataire d'Iavoloha en Angola. Dans la continuité de celle qu'il a effectuée en Guinée-Bissau en début de semaine, la coopération Sud-sud et le panafricanisme ont été le fil d'Ariane de cet événement. À chacune de ses prises de parole, le président de la République a mis l'accent sur sa conviction selon laquelle "la clé de la réussite, c'est vraiment de déployer, de mettre en place et de renforcer la coopération Sud-sud. Et aussi de mettre en exergue le panafricanisme."

Une rencontre bilatérale avec João Manuel Gonçalves Lourenço, président de l'Angola, suivie d'une cérémonie de signatures d'accords bilatéraux et de protocoles d'accord, d'un déjeuner d'État ainsi qu'un discours devant le Parlement angolais ont été les points d'orgue de la journée d'hier. En tout, Andry Rajoelina a tenu quatre discours durant ces différents événements. À chaque fois, il a mis en avant son engagement pour la coopération et la solidarité entre les pays africains.

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À entendre le locataire d'Iavoloha, cette tournée en Afrique de l'Ouest et la signature des différents accords bilatéraux, comme ceux actés à Luanda, capitale angolaise, hier, démontrent cette volonté de passer à l'acte dans la coopération Sud-sud. "La volonté doit être suivie d'action," déclare ainsi le président de la République en prenant l'exemple de la promptitude de l'établissement des accords de coopération bilatérale entre Madagascar et l'Angola.

Les premiers contacts entre la Grande Île et ce pays lusophone de l'Afrique de l'Ouest remontent aux années 70. Par des actions politiques au niveau des instances internationales, Madagascar a fait partie des pays qui ont appuyé le mouvement pour l'indépendance de l'Angola, ainsi que pour la recherche de solutions pour mettre fin à la guerre civile qui a meurtri ce pays jusqu'au début des années 90.

Paix

La formalisation des relations bilatérales entre Madagascar et l'Angola ne s'est faite que maintenant, cependant. Elle a été enclenchée durant la rencontre bilatérale entre le président Rajoelina et le président Lourenço, à Iavoloha, en décembre dernier. Ce dernier a été parmi les chefs d'État présents à l'investiture du numéro un malgache.

Prenant toujours l'exemple de Madagascar et de l'Angola, Andry Rajoelina souligne les richesses dont regorge l'Afrique et son potentiel en termes de développement et d'essor économique. Le sous-sol angolais est riche en pétrole, en gaz et en diamant. Pareillement, la Grande Île a aussi des pierres précieuses et semi-précieuses. Des études affirment qu'elle a aussi des réserves d'énergie fossile encore non exploitées.

Pour Madagascar et l'Angola, cette coopération Sud-sud passera, dans un premier temps, par des partages de compétences, de bonnes pratiques et d'expériences dans les secteurs stratégiques que sont le pétrole, l'énergie et les mines. Des secteurs dans lesquels le pays d'Afrique de l'Ouest a déjà une bonne longueur d'avance sur la Grande île. L'Angola est, en effet, l'un des plus grands exportateurs de pétrole brut du continent africain. L'exportation de diamant est aussi un des socles de son économie.

Selon le locataire d'Iavoloha donc, le renforcement de la coopération Sud-sud et du panafricanisme "permettra d'en finir avec l'image d'une Afrique à problème, d'une Afrique de pauvreté, mais d'en faire une Afrique de vie, une Afrique de solution." Andry Rajoelina a martelé ainsi, "je suis convaincu qu'ensemble, si on sait instaurer cette solidarité, les pays d'Afrique peuvent changer le cours de l'histoire." Une certitude qu'il a réaffirmée devant les parlementaires angolais.

Dans son allocution devant l'Assemblée Nationale de l'Angola, le président de la République affirme alors que "cette solidarité historique est le socle sur lequel nous pouvons bâtir un avenir commun, le pilier pour nous permettre de relever le défi que nous avons en commun, qu'est le développement de nos pays, mais aussi pour vraiment que le développement tant attendu par la population soit atteint."

Par ailleurs, prenant en exemple le douloureux passé de l'Angola, à savoir les années de guerres civiles, Andry Rajoelina ajoute une ligne à son plaidoyer pour l'Afrique : la paix. Le président de la République déclare alors, "je suis convaincu que si on parvient à instaurer la paix et la solidarité, l'Afrique peut changer son histoire."

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