Deux légendes vivantes quittent le navire clubiste.
A respectivement 39 ans et 36 ans, Wissem Ben Yahia et Zouheier Dhaouadi vont vraisemblablement mettre un terme à leur carrière riche en émotion et en passion. Sans revisiter le cursus de deux prodiges que tout rassemble sur le terrain et en dehors, résumons les différents hommages rendus par les inconditionnels Clubistes, ces derniers jours, après décision, attendue cela dit, de ces deux icones clubistes. Commençons par Zouheir Dhaouadi, l'enfant de la Jeunesse Sportive Kairouanaise, un talent pur qui a écrit les plus belles pages de l'histoire d'une institution qui s'appelle le Club Africain. Aujourd'hui, «Zou» recueille ce qu'il a semé, de la tendresse, de la considération, du respect, des témoignages et de l'estime de la part d'un fabuleux public clubiste qui a vibré grâce à ce compétiteur exceptionnel.
«Zou», efficace et charismatique
Assez tôt, Zouheir Dhaouadi a brillé chez les Aghlabides dès 2005 avant d'éveiller l'intérêt des cadors de la Ligue 1, le CA en premier. Il n'en fallait pas plus pour qu'il intègre un club en quête de rebond bien que nanti de joueurs d'exception. Au CA, certains diront qu'assez tôt, Zouheir a construit sa carrière sur des miracles, des buts venus d'ailleurs, des sensations fortes procurées aux fans lors des grands chocs et une vocation, un don de porter son équipe quand elle en avait le plus besoin. Voilà pourquoi l'on peut avancer aujourd'hui que ce n'est que la fin d'un beau chapitre de la vie de «Zou» car un autre devrait forcément s'ouvrir. Dhaouadi raccroche donc les crampons, et si le ballon s'arrête maintenant, les sentiments des fans sont encore et aussi retentissants que sa maîtrise de l'art de la feinte. Cette fois donc, c'est bien fini. Zouheir Dhaouadi, l'attaquant précoce et surdoué, dit stop.
Le buteur, le détonateur, l'opérateur du bonheur en a fini avec le football professionnel. Aujourd'hui, il y a assurément de quoi être ému, car au CA, de mémoire (du moins pour les 15 dernières années), rarement un joueur n'a porté son équipe sur ses épaules autant que lui. En clair, à une époque, pas si lointaine que ça, tout était construit autour de lui. Au panthéon du CA, au « Hall Of Fame » clubiste, Dhaouadi, leader par son efficacité sur le terrain, par son charisme et son ascendant, a prouvé à maintes reprises que le Onze Clubiste pouvait jouer ensemble pour un même objectif. Merci «Zou» et bon vent, en attendant de le voir assumer d'autres responsabilités au CA.
Ben Yahia, peu d'équivalent en L1
Wissem Ben Yahia à présent, le «Golden Boy» du CA, un pur produit clubiste qui a gravi les échelons jusqu'à l'équipe A du CA, peut se targuer d'avoir toujours tout donné avec peu d'équivalent et un talent démesuré. Considéré comme l'un des meilleurs milieux de L1 de la dernière décennie, Ben Yahia n'a certes pas cumulé une argenterie susceptible d'en faire pâlir d'envie plus d'un, mais il aura su concentrer l'art et la manière pour rentrer dans l'Histoire du Club Africain. Les connaisseurs retiendront évidemment cela, même s'il restera toujours cette époque en Equipe de Tunisie où il n'aura pas eu la reconnaissance tant attendue.