Guinée: Massacre du 28 septembre - Les avocats de Moussa Dadis Camara vont faire appel

Dakar — Le Collectif des avocats de l'ancien président guinéen, Moussa Dadis Camara, a décidé d'introduire un appel après la condamnation de ce dernier à 20 ans de prison pour crime contre l'humanité dans le "procès des évènements du 28 septembre 2009".

Le tribunal de Conakry a reconnu l'ex-président guinéen Moussa Dadis Camara coupable de "crimes contre l'humanité" et l'a condamné à 20 ans de prison, mercredi, dans le procès du "Massacre du 28 septembre 2009".

"Le collectif rejette en bloc cette décision et, pour marquer son désaccord, entend, en accord avec le président Moussa Dadis Camara, relever appel de ce jugement inique pour qu'il soit censuré par la juridiction d'appel", indique un communiqué rendu public jeudi.

L'ancien président guinéen (2008-2009) était poursuivi pour "assassinats, violences sexuelles, actes de torture, enlèvements et séquestrations, commis dans la répression d'un rassemblement de l'opposition dans un stade de Conakry".

Au moins 156 personnes ont été tuées, par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines blessées, selon des ONG et organisations de la société civile.

Le collectif des avocats entend saisir la Cour de justice de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) pour "faire sanctionner les nombreuses violations des droits de l'Homme dont le président Moussa Dadis Camara est victime depuis le 27 septembre 2022", mentionne le document.

Les avocats de l'ancien chef d'Etat disent avoir pris "acte" de la décision rendue mercredi par le Tribunal de Première Instance de Dixinn, une commune située à Conakry, la capitale guinéenne, statuant en matière criminelle dans l'affaire dénommée "procès des évènements du 28 septembre 2009".

Le Collectif dit être "surpris" par cette "condamnation" du Capitaine Dadis Camara pour "crimes contre l'humanité sur la base de la responsabilité du supérieur hiérarchique en violation des règles juridiques les plus élémentaires qui gouvernent tout procès criminel, notamment celles relatives aux droits de la défense".

Selon les avocats, pendant près de deux ans de procès, Moussa Dadis Camara "n'a jamais été entendu", par le Tribunal sur les faits pour lesquels il a été condamné.

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