Touba — La dégradation accélérée du couvert végétal dans la région de Diourbel est surtout causée par "les coupes abusives d'arbres" et "l'urbanisation galopante", indique le chef de la Division régionale de l'environnement et des établissements classés, Ahmed Ngagne Diagne.
"Les coupes abusives d'arbres et l'urbanisation galopante ont fortement contribué à la dégradation du couvert végétal de Diourbel", a-t-il dit lors d'un entretien accordé à l'Agence de presse sénégalaise (APS).
Il pense également que "les vagues de sècheresse connues par le passé, associées au développement de certaines activités industrielles ou économiques, ainsi que le développement de l'agriculture extensive ont également participé à la perte de plusieurs hectares du couvert végétal de la région".
Selon lui, la perte du couvert végétal ou dépeuplement végétal, a accentué un autre phénomène lié à la dégradation des sols et des terres cultivables de la région. "En l'absence de couvert végétal, aujourd'hui, l'érosion hydrique et éolienne a entrainé une baisse de la fertilité des sols, à l'origine de la diminution des rendements agricoles", a-t-il expliqué.
Le chef de la DREEC de Diourbel a appelé à un reboisement intense d'arbres avec des techniques novatrices, comme la régénération naturelle assistée pour restaurer le couvert végétal et développer une prise de conscience des défis environnementaux chez les jeunes.
Diourbel, bien que ne disposant pas de forêt classée, reste une région très boisée, grâce à une présence massive d'espèces comme l'acacia albida, l'adansonia digitata (baobab) et le dattier du désert (soumpe), fait remarquer Ahmed Ngagne Diagne.
Il a en outre indiqué qu'elle reste également confrontée à d'autres défis environnementaux, comme la pollution atmosphérique, ou encore l'insalubrité publique dans les grandes villes. Il appelle à ce propos les collectivités territoriales à mener des actions allant dans le sens de préserver l'environnement et d'une gestion adéquate des déchets avec l'installation de centres intégrés de valorisation.