L'entraineur de l'équipe nationale de judo du Sénégal, Abdou Karim Seck, a préconisé le développement du sport de "haut niveau" au Sénégal, pour permettre aux athlètes sénégalais de briller aux Jeux olympiques.
"Les Jeux olympiques, ce n'est pas de l'amusement (...). Il faut créer le haut niveau au Sénégal, il faut arrêter d'envoyer les enfants à l'extérieur. Il n'y a aucun pays qui le fait", a-t-il dit.
Le technicien sénégalais s'entretenait avec des journalistes, après l'élimination de son tireur Magnick Ndiaye en 8e de finale des plus de 100 kg du champion de judo des JO Paris 2024, vendredi matin, à l'Aréna Champs-de- mars.
Depuis le début des JO Paris 2024, aucun n'athlète n'a décroché de médaille. Seul Yves Bourhis (canoë slalom) a disputé une finale.
Ndèye Binta Diongue (escrime), Oumy Diop (natation) et Mathieu Ousmane Sèye (natation) n'ont pas franchi les préliminaires dans leurs disciplines.
Saly Sarr (triple saut), Louis François Mendy (110 m haie), Cheikh Tidiane Diouf (400 m), Bocar Diop (taekwando) et Combé Seck (canoë) ne sont pas encore entrés en lice.
Selon le technicien sénégalais, les athlètes ne doivent normalement se rendre à l'extérieur que pour participer à compétitions et faire des stages, tout en ayant la possibilité de pratiquer l'athlétisme de haut au Sénégal.
"Le haut niveau, ce n'est pas une fois par jour, deux fois dans la semaine, c'est tous les jours. Quand tu vois certaines choses, tu te demandes comment faire pour tenir. Nous faisons des miracles. C'est dommage, ce n'est pas un problème de moyens", a insisté Abdou Karim Seck.
Il déplore le fait que son protégé Magnick Ndiaye "manque" de tout. "Il lui manque tout. Il lui manque le haut niveau. Ce n'est pas d'aller à des compétitions", a indiqué l'entraineur de l'équipe nationale de judo.