En marge de la commémoration du Genocost ( Génocide congolais pour des gains économiques), ce vendredi 2 août, les organisations de la société civile et de défense des droits de l'homme, ont plaidé pour que justice soit faite pour les victimes des tueries dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).
Les responsables de ces organisations ont formulé cette demande au cours d'une marche pacifique organisée ce vendredi 2 août à Beni pour marquer cette journée dédiée au génocide congolais. Selon eux, cette situation nécessite l'implication urgente du gouvernement congolais et de la communauté internationale pour soulager ce peuple meurtri depuis des années.
La marche est partie du rond-point Nyamwisi et a chuté au cimetière de Masiani, dans la commune de Mulekera où est construit un mausolée en mémoire des premières victimes des massacres des ADF, le 15 octobre 2014. Plusieurs jeunes et membres de familles des victimes de la guerre y ont également pris part.
Les participants ont entretenu les tombes des disparus et y ont déposé des gerbes de fleurs.
Pour Célestin Mbugheki, rapporteur de société civile de Beni ville, il est temps d'agir :
« Nous appelons le Gouvernement congolais et la communauté internationale à prendre en considération ces massacres, ces dégâts humains qui se commettent chaque jour et où les vies humaines sont décimées sans aucun secours, sans aucun appui et sans aucune protection. Nous demandons que justice soit faite », a-t-il plaidé.
Amisi Kambale est le seul rescapé de sa famille. Tous ses six frères et soeurs ont été tués par les rebelles ADF dans la commune de Mulekera, il y a cinq ans. Il garde encore en mémoire les souvenirs tragiques du jour où toute sa famille a été décimée, et appelle les autorités à s'impliquer pour le retour de la paix dans la zone :
« C'était chez moi à la maison à Boikene, un certain 19 novembre 2019, lorsque que les rebelles ont attaqué ma résidence, heureusement je venais de sortir. Cette plaie est restée gravée dans mon coeur lorsque je me rappelle cette situation, ça me fait souvent mal. Nous voulons la paix, rien que la paix. Sans la paix, nous ne pouvons rien faire ».
Après cette marche, ils ont déposé au Maire de la ville, un mémorandum adressé au Gouvernement.