L'Agence sénégalaise des études spéciales (Ases) va entamer avec les partenaires la construction du centre d'assemblage d'intégration et de test microsatellite. Il s'y ajoute que des masters dans le domaine spatial pourraient aussi voir le jour dès la rentrée académique prochaine.
Ces informations ont été données par Maram Kairé, directeur général de l'Ases. Ce dernier faisait la présentation de cette structure, sa vision et ses missions dans le cadre des rencontres périodiques organisées par l'Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal. (Ansts).
Le Sénégal sera bientôt doté de son satellite à l'image des pays comme l'Afrique du Sud et le Nigéria. Selon le directeur de l'Agence sénégalaise d'étude spatiale (ASES), le pays va démarrer avec la mise en place d'un centre qui va permettre aux jeunes de travailler là-dessus mais avec comme objectif final que les pièces dont le pays aura besoin pour fabriquer des microsatellites comme des cartes électroniques, les pièces de rechange, soient faites dans le pays. « Si nous développons l'industrie, bien entendu, on pourra espérer créer une économie.
En Afrique, les projections parlent de 26 milliards de dollars d'économie autour du secteur. Si nous arrivons à faire ce travail, le Sénégal peut dans les cinq prochaines années être leader en Afrique de l'ouest au moins dans ce secteur » a-t-il fait savoir. Ce dernier s'exprimait au cours de l'exposé sous le thème : « La conquête de l'espace : enjeux, défis et perspectives au Sénégal », qui entre dans le cadre des rencontres périodiques de l'Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS).
Pout ce centre d'un coût global de 650 millions et piloté par le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, M. Kairé a estimé que le Sénégal est sur la bonne voie. «L'ambition que nous avons, c'est qu'au Sénégal, le spatial soit non seulement au coeur des préoccupations mais le chef de l'État, Bassirou Diomaye Faye, a manifesté très tôt sa vision pour la digitalisation des services, pour le développement des sciences et technologies et notre accompagnement dans cette vision va être de faire du Sénégal une nation spatiale tout simplement.
Aujourd'hui, tout le processus est là dont nous avons besoin car la digitalisation, l'industrie, l'innovation ainsi que la recherche sont fonctionnelles », a-t-il avancé. M Kairé a aussi annoncé la mise en place des masters sur ledit domaine dès la rentrée académique prochaine. « Dès le démarrage de l'activité, nous avons commencé à étudier la question avec des partenaires dont les universités qui sont sur le plan international et qui nous proposent des masters de formation dans les sciences de technologie spéciale.
Et nous n'avons pas hésité à les mettre en contact avec des écoles polytechniques et des écoles sénégalaises et nous sommes en train de voir comment les accompagner pour que dans les prochaines rentrées, les écoles de formation qui sont en train de discuter avec les partenaires puissent initialiser la mise en place de ces masters » a-t-il déclaré.
Et d'ajouter : « notre rôle n'est pas de faire de la formation mais de faire monter en puissance les compétences déjà existantes en les mettant en rapport avec les meilleures universités dans le monde. Je souligne aussi qu'il y a un travail important qui a été fait au niveau de l'université du Sine Saloum avec la mise en place du master de géomatique dans le cadre du projet sen spatial. Donc c'est une préoccupation, le spatial ne peut pas se développer sans la mise en place des ressources humaines. Il faut des infrastructures mais également des compétences et nous travaillons sur des axes de façon très urgente ».