Après un ultimatum de 72 heures, le personnel du Centre national de recherche appliquée au développement rural, FOFIFA, a entamé depuis hier une grève générale dans tout Madagascar. « Outre la revendication de la régularisation des salaires de trois mois des personnels d'appui qui sont déjà les moins payés au niveau du centre, nous réclamons le départ immédiat de la Directrice générale ».
En effet, cette dirigeante nommée il y a trois mois, serait une novice en matière de gestion administrative. « Elle ne maîtrise pas la gestion des affaires de l'État. À titre d'illustration, les subventions accordées au FOFIFA ont été rejetées par le ministère de l'Economie et des Finances car elle n'a pas signé à temps les documents. Des chercheurs n'ont pas pu assister à une réunion à l'extérieur faute de signature des dossiers à déposer dans le délai imparti. En revanche, elle réclame l'acquisition immédiate de ses avantages personnels sans tenir compte des procédures de décaissement. Nous avons déjà rencontré les deux ministères de tutelle de FOFIFA mais aucune solution n'a encore été avancée », a soulevé le représentant du personnel en grève hier.
Ouverte au dialogue
Toutes les activités de recherche du FOFIFA sont ainsi suspendues. Jointe au téléphone, la directrice générale de FOFIFA, Fanoina Razafindrakoto, a expliqué que des efforts ont été déployés en interne pour la régularisation du paiement des salaires de ces personnels d'appui. « L'État est en train de chercher une solution, pour ce faire. Je suis également ouverte au dialogue. Nous devons chercher ensemble des solutions permettant d'améliorer notre méthode de travail dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de FOFIFA. Un nouveau mode de travail a également été instauré récemment. Ce qui pourrait être incompris par les employés », a-t-elle ajouté.