La société d'eau et d'électricité a décidé de pénaliser les retards de paiement de facture. Outre les coupures des services, des intérêts s'ajouteront aux sommes à payer par les clients, en cas de non-respect de la date limite de paiement indiquée dans la facture.
Les nouvelles mesures pour le recouvrement des factures impayées s'appliqueront dès ce mois d'août. Selon la Jirama, des intérêts de 5% seront appliqués en cas de retard de paiement des factures d'électricité et d'eau. Cette initiative fait partie du plan de redressement de la société, qui cherche à stabiliser ses finances tout en garantissant une meilleure gestion de ses créances. Selon une note adressée aux partenaires de la société, la Jirama s'engage à distribuer les factures avant le 10 de chaque mois. Chaque facture inclura une date limite de paiement clairement indiquée, transformant ainsi cette date en une échéance cruciale pour les clients. En cas de non-respect de cette échéance, l'intérêt à payer sera automatiquement appliqué pour le premier mois de retard. Au-delà de ce délai, un intérêt de 1% par mois sera également appliqué, pour les impayés des mois suivants.
Double peine
Cette mesure, qui pourrait être perçue comme une pénalité par les clients, vise à inciter les usagers à respecter les délais de paiement. Cette règle concerne également ceux qui disposent d'un contrat d'abonnement client « Privé ». La date de distribution de chaque facture sera saisie dans le système Matselaka de la Jirama, permettant un suivi rigoureux et précis des paiements et des éventuels retards.Les dirigeants de la société estiment que ces améliorations permettront une meilleure répartition des factures et une gestion plus efficace des ressources financières. Pour les clients, il s'agit d'une menace de double peine, car en cas de retard de paiement, l'eau et l'électricité seront coupées et la facture majorée des intérêts. Bien que cette mesure puisse améliorer la trésorerie de la Jirama, cette société dispose encore d'énormes pertes inexpliquées. Selon nos sources, de nombreux compteurs prépayés sont aujourd'hui défaillants et n'ont plus besoin d'être crédités pour fonctionner. Compte tenu du nombre important d'utilisateurs de ces compteurs, il se pourrait que la Jirama offre une gratuité à des milliers de clients, sans le savoir. Certes, la société d'État a encore d'innombrables défis à relever, pour réussir son redressement.