Le président de l'organisation non gouvernementale (ONG) Kat Tilapat, Linley Moothien, qui animait une conférence de presse, jeudi, à Sable-Noir, a demandé des éclaircissements sur les récentes découvertes d'ossements de dodos et sur le projet de ressusciter cet oiseau emblématique.
Selon lui, une ONG et une entreprise spécialisée dans l'élevage de singes seraient en partenariat avec une start-up américaine pour ramener le dodo à la vie. Linley Moothien a exprimé ses inquiétudes quant aux implications éthiques et scientifiques de ce projet, rappelant que le dodo est inscrit en tête de liste du patrimoine national de Maurice.
Il a souligné que son engagement pour le bien-être des animaux le pousse à poser des questions sur les circonstances entourant ces fouilles archéologiques. Il suspecte des intentions cachées derrière ces découvertes, qui pourraient servir à détourner l'attention de l'opinion publique sur d'autres problématiques, notamment l'exploitation des singes.
Mansa Daby, fondatrice de la plateforme Monkey Massacre, présente à cette conférence de presse, a exprimé son inquiétude face à l'exploitation des singes à Maurice. Toutefois, elle a annoncé deux nouvelles positives concernant les macaques. Premièrement, le 24 juin, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a publié un rapport classant les macaques à longue queue parmi les espèces en danger figurant sur la liste rouge, malgré les pressions des entreprises scientifiques. Elle a souligné que la dernière étude sur les populations de macaques à Maurice remonte à 2008, laissant une grande incertitude quant à leur nombre actuel.
Deuxièmement, une nouvelle clause dans les contrats de location des terres agricoles stipule que les locataires ne doivent pas mener des activités causant des dommages physiques, directs ou indirects, à la terre et à l'environnement. Cette clause interdit également la capture des singes sans autorisation écrite du bailleur. Selon Mansa Daby, cette mesure représente un pas en avant significatif pour la protection des singes à Maurice.
Ivor Tan Yan, activiste engagé et également présent, a ajouté une dimension controversée à la conférence de presse en soulevant des questions sur les récentes découvertes d'ossements de dodos. Il a suggéré que ces ossements «pourraient avoir été introduits de l'extérieur pour créer une fausse découverte et détourner l'attention de l'opinion publique sur des activités liées à l'exploitation des singes».