Matam — Salimata Demba Dème, spécialiste en protection des enfants au sein du bureau de l'UNICEF au Sénégal, a souligné, vendredi, à Matam (nord) l'importance de sensibiliser davantage les communautés sur la nécessité de corriger les normes sociales entravant l'évolution des filles.
"Notre objectif est de sensibiliser les communautés à un changement de comportement face aux normes sociales négatives qui empêchent les filles d'évoluer ou de se développer correctement. Nous avons aussi constaté qu'il y a des efforts dans la sensibilisation, mais les résultats ne suivent pas encore", a-t-elle dit.
Mme Dème s'exprimait à la cérémonie de clôture d'un atelier de deux jours consacré à Matam à l'éradication des mutilations génitales féminines. La rencontre a été organisée en partenariat avec le Comité départemental de la protection des enfants (CDPE).
Il s'est agi de présenter aux défenseurs des droits de l'enfant une nouvelle approche permettant d'appréhender les réalités liées aux normes sociales, afin de se comporter de manière beaucoup plus stratégique et normale par rapport aux communautés, a laissé entendre l'experte de l'agence onusienne en charge de l'enfance.
Elle n'a pas manqué d'insister sur le fait qu'il était utile de faire comprendre aux communautés les avantages pouvant être tirés d'une meilleure protection des enfants à travers, par exemple, d'autres approches comme celle transformatrice de genre.
Salimata Demba Dème a également plaidé pour la formation de tous les acteurs du système organisé afin de mettre tout le monde au même niveau d'information et favoriser une approche multiculturelle afin de mieux protéger les filles.